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Suivez Jacline de Moscou à Irkoutsk à bord du trans-sibérien

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Prenez en même temps que moi votre billet pour Irkoutsk
En mai 1891 furent posés à Vladivostok les premiers rails et traverses du chemin de fer le plus long du monde: le Trans-Sibérien. Après quatorze ans de travaux, accomplis par quelque 89 000 ouvriers, l'ouvrage titanesque fut terminé. Depuis, les trains circulent de Moscou en Sibérie, sur quelque 9302 kilomètres de voies ferrées perdues dans les immensités du Far East russe, longeant d'innombrables lacs et fleuves, traversant des villes fondées pour la construction de la ligne. Par la fenêtre, d'inépuisables forêts de bouleaux et de pins succèdent à la steppe et aux marais. Nous vous invitons à tenter le périple, de Moscou au Baïkal, une manière unique de découvrir le mode de vie des peuples établis sur un énorme morceau d'Eurasie.

Afin de vous éviter quelques désagréments, sachez où se trouve le wagon dans lequel vous voyagerez et, sans plus attendre, montez! Contrairement à ce que l'on fait ailleurs, ici, personne ne lancera ce cri si familier "All aboard!", "Prêt pour l'embarquement".

Le début d'une matinée mouvementée
La nuit avait été de courte durée mais peuplée d'images féeriques. J'avais assisté, la veille, à l'opéra et les voix du "Prince Igor" m'avaient poursuivie et servie de berceuse. Lorsque le réveil matin sonna, je pris conscience de la réalité; je fis ma toilette, bouclai ma valise, m'habillai avec la vitesse que donne la joie de découvrir de nouveaux horizons.

Lorsque la femme de chambre entra avec le café fort et les blinis nappés de crème aigre, j'étais déjà à terminer le noeud de ma cravate. Ma tenue sobre et classique (je ne le suis pas toujours!) me donna droit à un sourire de la part de cette femme austère et, quelques minutes plus tard, à un traitement V.I.P.

Dans le hall de l'hôtel, l'animation avait atteint un paroxysme étourdissant, une "tour de Babel" à la russe! Un guide blasé faisait patienter, sans grand succès, des touristes fatigués. C'était la pagaille traduite en plusieurs langues. J'eus, en passant près de ce jeune homme un sourire d'encouragement en allant déposer la clé de ma chambre et m'informer si le taxi que j'avais retenu pour me conduire à la gare était arrivé. A mon tour, j'élevai la voix et je m'entendis dire "Merde!". On avait oublié! Je consultai ma montre qui marquait l'heure des décisions rapides. Je n'allais tout de même pas attendre une voiture qui arriverait trop tard. Je pris ma valise et mon sac de voyage des mains du bagagiste, fonçai vers la porte tournante et m'engageai en même temps qu'un monsieur corpulent décidait d'en faire tout autant. Catastrophe! Nous étions littéralement coincés. Les minutes s'écoulaient et ni l'un ni l'autre était prêt à céder. Soudain, sans prévenir, d'un coup d'épaule bien appliqué, la porte se décoinça à une allure telle que je fis deux fois la rotation avant d'atterrir à l'extérieur. Étourdie encore, je m'élançai au coin de la rue. Une jeep militaire était arrêtée, attendant le signal du feu vert. Mes cellules grises s'activèrent et je fis ni une ni deux. Je courus me poster devant cet engin en agitant les bras. Je vis alors deux paires de yeux étonnés fixés sur moi. Drôle d'espionne en tailleur vert ou drôle de folle semblaient-ils penser.

La jeep repartit mais se gara aussitôt et le chauffeur en descendit. J'expliquai ma situation avec un calme emprunté et une dignité retrouvée. Ce fut au tour de l'officier de descendre. Vous aurez votre train me dit-il en anglais avec gentillesse et je pris place à ses côtés, lissai ma jupe, redressai mon chapeau et affichai mon plus beau sourire. Après tout, me suis-je dit intérieurement, même un militaire russe doit faire sa B.A. chaque jour!

Je vis le chauffeur couper à travers de petites rues. Je me sentie un peu perdue et je commençais à me reprocher ma témérité lorsque j'aperçus la boutique "Gastronome" où j'avais acheté du caviar et le dôme de la cathédrale Kajan. Le temps de dire "merci mon Dieu!, avant que j'en arrive à "ainsi soit-il", j'aperçus la voix ferrée et le train. Mon train qui entrait en gare. Pleine de reconnaissance, je faillis sauter au cou du bel officier assis à ma droite. Trop sage, je retins mon élan car Dieu n'en demandait pas tant! La jeep s'immobilisa, le bruit des freins formant un duo avec ceux du train. Véritable musique pour un cœur angoissé. Quatre bras puissants me soulevèrent et me déposèrent sur le quai, au milieu des militaires que mon bon chic, bon genre impressionnèrent. Qui était cette femme en tailleur kaki, à l'uniforme inconnu, amenée par un officier à la veste couverte de décorations?

En route pour Irkoutsk
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Ce wagon n'était pas le mien - La bonne humeur régnait dans ce wagon rempli à craquer de militaires. Je dus refuser un siège, une bière offerte avec toute la galanterie et la hardiesse que procurent quelques heures de liberté à des soldats en goguette et je réussis, non sans peine, accompagnée de chansons, de rires et d'oeillades, à la porte du compartiment voisin.

N'entre pas qui veut
Je dus montrer passeport, visa, billet sans oublier la liste du contenu de ma valise, etc. Lorsqu'enfin j'eus la permission de circuler, une matrone s'offrit à me conduire à mon compartiment. Je suivis, docile, son derrière imposant dans le silence et le plus grand respect. Sans avertissement, le train fit une courbe et je perdis l'équilibre. Les fesses de ma guide s'agitèrent dangereusement, mais sans doute, habituées à la discipline, reprirent leur garde-à-vous avant que le sifflet de la locomotive annonce un passage à niveau. Sortie de la noirceur, nous traversâmes un wagon où le luxe était inexistant et le confort discutable. Sur une banquette de velours râpé, un jeune couple était assis, absorbé dans leur univers, ignorant les babouchkas (grand-mères) occupées à bavarder sur le banc d'en face. Plus loin une autre entrait chez elle après une journée de travail avec un seau et une vadrouille. Sur le dernier banc, appuyée à la fenêtre, une adolescente blonde tenait à la main une fleur qui s'effeuillait. La porte claqua en se refermant sur ce wagon appelé "la classe dure".

Mon wagon
Je fut agréablement surprise. Le luxe devient reposant. Je sentis toute ma fatigue s'envoler. La préposée au wagon de première classe me toisa de la tête aux pieds; pour ne pas être en reste, je fis de même: tenue sévère, bottines noires ayant de longues années de service, bas de laine, jupe noire, blouse blanche sur laquelle on aurait pu inscrire tous les noms de sa famille tant sa poitrine était généreuse mais un seul y était gravé, le sien, sur une épingle portant marteau et faucille: Dorousa. Le visage fermé, elle me fit signe de la suivre le long du couloir désert, longeant les compartiments fermés. Le sifflet du train traversa le silence et se prolongea en sinistres échos. J'étais arrivée ... enfin.

Le dévouement de Dorousa
Fatiguée, je me laissai tomber sur la banquette de velours. La nuque appuyée sur le carré de toile, j'enlevai les épingles qui retenaient mes cheveux tout en regardant Dorousa s'affairer à ranger valises et vêtements. Brusquement, elle s'immobilisa, écouta, puis allongea un bras dans ma direction d'un air menaçant puis s'élança. Sa main frôla ma joue et s'aplatit sur le dossier. Je restai muette. Je vis alors Dorousa sourire et tenir entre ses doigts une grosse mouche qu'elle venait d'écraser. Je fus prise d'un rire nerveux pour tromper ma peur passée. Je sortis de mon sac une tablette de chocolat que je partageai avec "l'héroïne" ... un visage sans beauté et sans âge qui prit une expression presqu'enfantine. Quand elle eut rangée mes choses dans la commode elle revint vers moi et, du même air impérieux et éloquent, me désigna les serviettes de toilette qu'elle avait préparées, l'essuie-mains de batiste. Je sus alors qu'elle me serait attentive et dévouée durant tout le temps que durerait le voyage. Un dialogue étrange s'installa entre nous car un monde nous séparait mais nos sourires n'avaient pas de frontières.

Yaroslavl
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Le train filait depuis plus de trois heures quand on fit un arrêt dans cette vieille ville russe qui a plus de 1000 ans située en amont de la Volga. Dommage mais je n'ai pas le temps de descendre. On dit qu'ici, on trouve les plus belles icônes notamment dans l'ancienne forteresse du XIIIe siècle transformée en monastère de la Transfiguration du Sauveur et dans la magnifique cathédrale du XVIIe. Mais j'ai appris comment se dit mon nom de famille en russe. En effet, la légende rapporte que la ville fut fondée au début du XIe siècle par le prince Iaroslav le Sage à l'endroit où il tua un ours, sur le cap Strelka (la flèche) au confluent de la Kotorosl et de la Volga.

Et le train continua, en direction de la plaine de la Sibérie centrale. L'heure du repas arriva. Comme dans un roman d'Agatha Christie, tel m'apparut le wagon restaurant. Je fus soulagée de constater que parmi les clients assis aux tables, personne ne ressemblait à Hercule Poirot. Détendue et affamée, je m'attardai sur le menu et la carte des vins: petit luxe de vacance et compagnon idéal pour femme seule. Le garçon me suggéra un vin blanc corsé à prix ... disons abordable. Je serai sage demain.

Au menu ...

Pachliet - Pâté de foie
Bœuf strogonoff
Romovaia baba - baba au rhum et raisins secs

J'étirai le repas en savourant des mets délicieux. Je bus à petites gorgées un vin inconnu. Appuyée contre la vitre, je regardais le paysage se perdre dans le brouillard, s'enfoncer dans l'ombre de la nuit. Le train ralentit son allure; nous traversions un village aux maisons endormies. J'étouffai un bâillement - c'était l'heure d'en faire autant.

La couchette était invitante. Les draps sentaient la lessive. Dorousa avait déposé une pomme dans le creux de l'oreiller; ce geste simple fut comme une "bonne nuit" exprimée. Je me calai dessous l'édredon. La fatigue eut raison de ma volonté d'écrire. Je sentis mon stylo glisser de mes doigts et fermai les yeux. Ballottée par le roulis du train, je m'endormis.

Le train se repose - Il faisait encore nuit. Je m'éveillai en sursaut; le calme plat me fit peur. Que se passait-il? Le train s'était arrêté. Je remontai la toile de ma fenêtre. La lune avait froid dans un ciel gris-bleu. Quelques nuages frileux attendaient que le soleil se lève. Ma montre marquait quatre heures. Nous étions immobiles dans un coin perdu. Je vis quelques pauvres ampoules électriques montées dans des anciennes lanternes de cuivre qui jetaient une faible lueur jaune sur la pancarte d'une petite gare déserte.

Le soleil s'éveillait à peine lorsque le Trans-Sibérien laissa passer une locomotive et je m'amusai à compter les wagons, puis notre train reprit son élan de la veille. Nous roulions à travers la campagne et le matin se reflétait dans les vitres des maisons villageoises où les fleurs ne fleurissaient plus. Le linge, multicolore, séchait sous les galeries de bois. Du toit pendait des chapelets d'herbes attendant que leurs parfums se mêlent à la soupe de l'hiver. Nous étions en octobre.

Ce trajet restera gravé dans ma mémoire. J'avais le sentiment d'un retour à un passé inconnu, à une bizarrerie de passions, des gens fiers protégés par leurs coutumes. Comme par respect, le train ralentit pour rouler à travers champs. Au loin, je pus voir le toit de roseaux d'une église et la tête nue des arbres. Je m'arrachai à toute cette beauté afin de mieux écouter les gémissements d'un violon venus du compartiment voisin.

Nous roulions toujours: Iekaterinbourg fondée par la Grande Catherine en 1721, Omsk avec sa cathédrale Nickolsky et sa tour de feu... Je quittai la steppe pour entrer dans la taïga. La forêt était omniprésente.

Arrêt à Novossibirsk
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Nous nous arrêtâmes pour prendre des voyageurs. Je descendis afin de me dégourdir les jambes et me mêler à toute cette animation. Les voyageurs portaient des valises en carton ou en osier; certains transportaient leurs effets dans des sacs de plastique jetés sur l'épaule. Une femme tenait dans ses bras un bébé enroulé dans un coin de son châle pendant que trottinait à ses côtés un gamin au visage potelé, cet homme à venir; qui serait-il plus tard? Sa mère le poussa à l'intérieur du train. La ville était terne et se préparait pour l'hiver; bientôt les traîneaux, le froid et la neige qui viendra chapeauter les isbas. Mais on m'a dit qu'en été, lorsque tout était en fleurs, la ville est un pur enchantement. On peut visiter les squelettes de mammouths, la "princesse scythe", momie de 2500 ans, ainsi que d'autres trouvailles longtemps enfouies dans les profondeurs de la toundra, la cathédrale Voznesensky, la chapelle Nicolas et le musée d'études régionales.

Prochain arrêt: Krasnoyarsk
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Krasnoyarsk est une des plus vieilles villes de Sibérie qui a connue la ruée vers l'or. J'avais décidé de descendre. Une fois encore, j'attendais un taxi. Hélà, pas de militaire à l'horizon ... mais un "drochty", l'un des derniers spécimens de taxi - une voiture ouverte tirée par un cheval sibérien, tout petit à longs poils. Le cocher était bourru et la charrette avait besoin de peinture; tant qu'au cheval, il ne risquait pas de prendre le mors aux dents! Je le hélai donc, comme je l'aurais fait sur la cinquième avenue à New-York ou sur les Champs Élysées avec tout le sérieux dont j'étais capable. Après avoir parlementé, je montai et m'assis: un nuage de poussière s'éleva des coussins, j'éternuai, le fouet claqua dans le vent, le cocher cracha sa chique et le petit cheval se mit au trot.

J'avais choisi de m'arrêter dans ce village et d'y passer la nuit avant de me rendre à Irkoutsk le lendemain. Cette parenthèse entre la campagne et la ville m'était nécessaire. Le temps était frais. Un passant ouvrit la porte d'un café; une babouchka, la tête couverte d'un foulard d'où s'échappait des cheveux blancs, acheta un journal et le glissa sous son bras. Un chien aboya. Le cheval continuait à trotter. Nous traversâmes un petit pont. Une femme, sur le bas de la porte de son isba, secouait un tapis usé. Au tournant d'une rue tranquille un grand pin au milieu d'une pelouse avait les contours d'un jouet d'enfant. J'entendis mon cocher crier, le cheval hennir: j'étais arrivée. L'hôtel était accueillant avec ses fleurs qui attendaient de refleurir. Je déposai ma valise dans ma chambre, ouvris les volets et contemplai ce paysage tant souhaité. Tel un tableau, je restai là à le contempler. Je n'ai, hélas, pas le talent pour le décrire, ni le pouvoir de l'acheter mais il reste gravé au plus secret de ma mémoire.

Irkoutsk
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Le lendemain, je partis pour Irkoutsk, cette vieille ville russe telle qu'on la représente dans les livres d'enfants avec ses souvenirs tsaristes et révolutionnaires. Cette ville de la Sibérie fut fondée en 1652 en tant que forteresse russe au confluent de trois rivières: l'Angara, l'Irkoutka et l'Ouchakovka. Irkoutsk joue un grand rôle dans la mise en valeur des richesses naturelles de la Sibérie, autrefois point de départ des caravanes vers la Chine et la Mongolie. C'est une ville agréable à marcher.

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Dans le quartier ancien, les maisons sont encore en bois avec des sculptures au-dessus des fenêtres, des tons de bruns patinés qui donnent au palais Sibiriakov encore plus d'éclat.

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Puis il y a Bratsk, non loin, avec sa mer artificielle de 50 km de long et son barrage géant. La ville ancienne est au fond des eaux. Seule fut sauvée une tour de guet en bois qui a été remontée dans la ville nouvelle.

Le Diamant bleu de Sibérie

D'Irkoutsk, je suis allée dans la ville-forêt où vivent les bûcherons dans de solides maisons de bois. Attablé devant la grande table de cuisine, l'un d'eux me raconta cette histoire. Un soir, Khabardine, géologue, qui participait à une expédition, prit son fusil et sortit du camp. À un moment, il vit un renard courant à vingt pas de lui. Machinalement, il épaula. Mais en visant, il remarqua soudain que le pelage du ventre de ce renard roux était bleu. L'idée lui traversa l'esprit: la terre bleue des "kimberlites" ou le fameux "bleu ground". Il abaissa son fusil et le renard s'enfuya vers son terrier. Il recouvrit alors le repaire protégé par un monticule de terre bleue auquel l'animal ne pouvait manquer de s'y frotter le ventre. Ainsi furent découverts les gisements de Mirvey, ces gravats de pierres précieuses.

Saviez-vous qu'en Russie, tous les diamants pesant plus de 20 carats sont répertoriés et baptisés? Le plus gros qui a été découvert à ce jour provient de Mirvey; il pèse 166 carats et on l'a baptisé "Stalingrad".

Je pense à la chanson du "Violon sur le toit": Ah si j'étais riche, moi!

Lac Baïkal
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Puis je pris une excursion jusqu'au célèbre lac Baïkal, le plus profond des lacs d'eau douce de la planète, dit-on. À certains endroits, il atteint 1 620 m de profondeur. Il est alimenté par 350 rivières mais seule l'Angara y prend sa source. C'est la "Riviera" bouriate au cœur des légendes sibériennes. Ici, on vous sert une darne d'omul, moitié truite, moitié saumon qui vous fond sous la langue, c'est un pur délice.

Lorsque l'hôtesse de l'air vint déposer sur mes genoux le plateau où les légumes sentaient bons, je revis, en pensée, les femmes sibériennes qui rangeaient, entre deux fenêtres, les pots d'aubergines, la choucroute, les carottes râpées conservées dans le vinaigre ou le sel pour l'hiver. On raconte que ces "trésors" sont servis le 1er mai, fête du Gouliania. Pas de fanfares, pas de réjouissances turbulentes mais de simples chants des villageois pour marquer le début de l'été.

Retour à Moscou
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Je suis revenue sur Moscou par avion avant d'assister à la fête du Père Gel qui marque le début de l'année. Lorsque je revins chez moi, mon cœur était rempli de souvenirs et mes valises étaient lourdes à craquer de paysages inoubliables. J'avais, dans ma tête, plus de 6 000 km d'images, images des steppes infinies, images de taïga où vit l'ours, le cerf, l'izubr et le sanglier, gens du peuple travaillant la terre, gens de ville aux petits métiers, et les repas qui commencent toujours par de la vodka.

J'espère que vous avez fait, comme moi, un beau voyage ...

 
 
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