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1ière partie au départ de la Baie-des-Chaleurs > Carleton-sur-Mer

Destination touristique, culturelle et balnéaire incontournable, Carleton-sur-Mer a une tradition d'hospitalité vieille de deux siècles. Elle vous fait le jeu de la séduction avec ses longues plages invitantes caressées par les vagues d'une mer empreinte de magnificence, son micro-climat et ses panoramas de montagnes et de rouges falaises coiffées d'une abondante végétation.

Accueillante, elle aime les gens. Son premier visiteur éminent, Jacques Cartier, s'arrête ici le 9 juillet 1534. Cartier et ses explorateurs débarquent alors sur la Pointe Tracadigache et fraternisent avec les Amérindiens micmacs. C'est aussi à cette occasion que Cartier donne son nom actuel à la Baie des Chaleurs. 

Après la Déportation de 1755, la Baie-des-Chaleurs donne refuge à bon nombre d'Acadiens qui y trouvent un abri sûr. C'est vers 1766 que des familles acadiennes, en provenance surtout de Bonaventure, s'établissent officiellement à Tracadièche (ancien nom de Carleton), appellation considérée comme une version adaptée et francisée du terme micmac Tracadigache (lieu où il y a beaucoup de hérons), qui sert encore à désigner l'une des pointes encadrant le Barachois. Le nom actuel de la ville lui fut attribué à la fin du XVIIIe siècle en l'honneur du général Guy Carleton, gouverneur de la province de Québec à cette époque.

Très tôt, la Baie-des-Chaleurs attire des marchands intéressés par l'exploitation des ressources maritimes, agricoles et forestières. Certains s'installent à Carleton et contribuent à y développer l'industrie de la pêche commerciale du saumon. Pendant près de 200 ans, cette industrie participe à l'identité et à la culture de Carleton, suscitant l'émergence de générations de navigateurs réputés ainsi que de nombreux métiers spécialisés reliés à la pêche, à la construction navale et à la tonnellerie. L'industrie de la pêche commerciale du saumon favorise également l'implantation à Carleton d'une des premières coopératives de pêcheurs au Canada, la seule à avoir survécu à la crise de la fin des années 20.

Aujourd'hui, la pêche commerciale du saumon ne se pratique plus, mais Carleton porte toujours les traces de cette industrie. Les bâtiments près de la tour d'observation du Banc de Carleton (anciens entrepôt, neigère ou glacière), ceux situés le long de la route du terrain de camping (autrefois des cabanes de pêcheurs) et le Frigidaire (ancien entrepôt frigorifique de la Coopérative des Pêcheurs), qu'on peut voir à l'entrée de la rue de la Gare, témoignent encore de cette activité.

Vers la fin du XIXe siècle, la riche bourgeoisie du Québec s'y donne rendez-vous. Les villas d'été surgissent et Carleton-sur-mer devient un centre de villégiature renommé et élégant. Avec l'arrivée du chemin de fer en 1895, Carleton se trouve à seulement quinze heures de train du centre de la province, alors que ce voyage pouvait prendre plus de 10 jours à l'époque de la navigation à voile. Depuis, cette terre d'adoption des Acadiens demeure toujours aussi attrayante et invitante. Ses résidents vous y accueilleront en amis et se feront un plaisir de vous renseigner ou de jaser simplement avec vous.

Mon voyage a commencé et se termine ici, à Carleton. J'avais une faim de loup en arrivant au Manoir Belle Plage. Je fis honneur au menu car ce n'est pas tous les jours que je travaille au pic et à la pelle. Un peu de chouchoutage à Aqua-Mer Nous quittâmes la Baie-des-Chaleurs pour la gare le lendemain en mi-soirée. VIA Rail vous fait dormir sur rail, direction Montréal, marquant ainsi une belle aventure gaspésienne bercée d'au revoirs.

Infos en vrac
Sir Guy Carleton, gouverneur de 1786 à 1796 sous le nom de Lord Dorchester

Paroisse fondée en 1756. Les premiers colons étaient acadiens. Ils étaient venus de Beaubassin en Acadie et avaient échappé au déportement.

Carleton est installé sur un barachois, une flèche de sable oblique par rapport à la côte