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Suivez Jacline à Carleton-sur-Mer

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Baie-des-Chaleurs > Carleton-sur-Mer

Prolongez votre séjour
Celui qui voyage dans sa tête va à la vitesse qui lui plaît et visite les endroits qui le font rêver, dit-on. Mais moi aujourd'hui, je vous invite dans ma réalité.

Carleton, c'est le dépaysement, le grand large, tout d'un village... mais il y a tant à faire. Je n'avais fait qu'y passer deux ans plus tôt. J'y retourne avec plaisir. Depuis les années 1850, Carleton s’est forgé une réputation enviable en tant que lieu de villégiature estivale. En fait, elle possède tous les ingrédients pour offrir un superbe environnement: des plages, des prés, des côteaux, des montagnes, un port naturel... sans compter des activités qui sauront même vous étonner! 

Jour 1 - Une journée bien remplie
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J'avais décidé de m'installer au Manoir Belle Plage. Ce n'est pas un 5 étoiles de la Capitale mais un hôtel sympatique et un personnel plus sympathique encore. Depuis plus de 40 ans, la famille Comeau vous accueille comme si vous étiez de la visite. Après un chaleureux accueil, je montai directement à ma chambre pour y déposer mes valises. J'aime bien son coin salon avec un grand divan, le bureau avec un accès haute vitesse, la fenêtre à battant à la française surmontée d'une fenêtre en arc pour faire entrer la lumière, toute pailletée d'or. Au loin, je vis des voiliers que la brise faisait valser. La vue, le soleil me firent oublier la sieste que je m'étais promise après avoir passé une nuit en train à voir défiler les ombres et les lumières. Moments féeriques mais sommeil écourté! 

Il fait trop beau pour se glisser sous l'édredon. Je décidai d'aller rencontrer Michel Langlois au Gîte le Flâneur, le photographe qui avait pour mission de faire revivre, en images, mon reportage. Avec le Manoir Belle-Plage, ces deux établissements servent de plaque tournante afin de découvrir la Gaspésie autrement. En effet, quelques mordus d'authenticité, artistes, paléonthologistes, géologues et amoureux de la nature se sont regroupés sous la bannière "Le Sémaphore". Michel donne des ateliers de photographie afin de créer des images exclusives en jouant avec les textures, les tons, les couleurs et les formes. Avec lui, une photographie devient peinture.

Excursion en mer
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La température est maître de nos horaires. J'avais prévu faire de la voile le lendemain mais on annonce des averses. Aussi je me rendis à la marina, à l'heure où les voiliers arrivaient à quai. Je surpris le capitaine affairé aux manœuvres. Je toussai pour marquer ma présence et je vis un sourire émerger sur un visage bronzé, calé dans un bonnet de laine. À ma grande surprise, elle me dit : vous allez geler! en m'entraînant au pub de la marina pour endosser le coupe-vent, le foulard et le bonnet d'un bon samaritain. Je vis comme un doute s'emparer d'elle une fois que je fus installée à la barre. Le ciel aussi... je crois, car il se voilât. Trop maquillée, trop pomponnée… se disait-elle. Mais ses yeux étonnés s'élargissaient au fur et à mesure que je racontais mes aventures en mer à commencer par mon naufrage en plein Atlantique et c'est dans la bonne humeur que nous prîmes le petit large.

Instructeur à Écovoile, Sophie Martel, sachant que je voulais découvrir la Baie-des-Chaleurs sur toutes ses coutures, avait choisi la « sortie d’exploration » afin que je puisse apprécier le paysage vue de la baie de Tracadigache : son barachois, le mont St-Joseph et les montages avoisinantes. Saviez-vous que la Baie-des-Chaleurs fait partie des 30 plus belles baies du monde et qu'un barachois (photo du haut) est le terme toponymique pour désigner un bras de terre dans la mer?

Avec l’aide du vent, nous évoluons dans la baie, accompagnées par le clapotis de l’eau sur la coque, entre le barachois de St-Omer, l’Ile aux Hérons et le Barachois de Carleton. Je n'oublierai jamais ces heures, ce vent capricieux. Nous profitons de la houle pour voguer, chacune dans nos souvenirs. Nous étions comme soudées par cette magie de l'eau et lorsque les lampadaires s'allumèrent au loin, c'est avec regret que nous sommes rentrés au port. Un bon verre de rhum scella notre amitié comme le font toujours les vieux loups de mer. Je retournai au Manoir pour repartir aussitôt avec Madame Comeau afin d'assister à une causerie intitulée " Carleton sur mer vue du ciel ". Je priai que l'atterrissage se fasse en toute sécurité parce que j'étais encore grisée par le vent du large et le rhum. La fatigue aidant, je me demandais lequel des trois faisait le plus de roulis dans ma tête!

Jour 2 - Pluie, Oratoire...
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Il pleut ce matin mais nous partons quand même vers le Mont St-Joseph. Curiosité ou foi de ma part… dieu seul le sait! J'en oublie le bruit des essuie-glaces pour écouter M. Comeau me raconter l'histoire de ce site historique, lieu de prière et de pèlerinage, réputé au-delà des frontières canadiennes. Quoi de plus intriguant qu'un oratoire juché sur une montagne! Il domine, depuis 1935, les 582 mètres du mont Saint-Joseph. On y découvre une magnifique mosaïque, des verrières et de nombreuses pièces de marbre. Par beau temps, on peut profiter de la halte-repos, de la passerelle et de ses belvédères qui présentent une vue insaisissable sur la Baie-des-Chaleurs. Par temps clair, on peut même discerner le nord du Nouveau-Brunswick, l’embouchure de la rivière Ristigouche et la pointe Bonaventure.

... et fenêtre en trompe-l'œil
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C'est dans la salle d'exposition de l'Oratoire que j'ai fait connaissance avec l'artiste-peintre Edith Jollicoeur. Passé simple et châssis doubles... voilà le thème de l’exposition, une interprétation figurative de la vie quotidienne vues et peintes à travers d’anciens châssis doubles. Si Édith n'est pas ici, vous la trouverez à la maison rouge. Construite en 1900, cette maison à lucarne-pignon représente une des influences architecturales des plus typique de la Baie-des-Chaleurs. J'allai avec Mme Comeau la rencontrer au village. Fragile, elle nous accueille dans son atelier galerie et, tout en sirotant une tisane, nous raconte son parcours : depuis près de sept ans déjà je pratique "l’Art de la récupération". Mon support favori : les vieilles fenêtres que je transforme en de véritables trompe-l’œil à emporter. Les fenêtres que j’utilise datent, pour la majorité, du début du siècle passé. Elles me sont souvent offertes par des gens d’ici qui ne savent plus quoi en faire. Certaines d’entre elles proviennent d’anciennes maisons de pêcheurs, d’agriculteurs; quelques-unes proviennent même de ma propre maison. Elles font partie du patrimoine bâti de la région. Je m’interroge souvent sur les gens qui les ont fabriquées, installées, qui les ont lavées, sur ceux qui y regardaient et sur ce qu’ils pouvaient y voir. Quelles émotions pouvaient bien passer par les carreaux? Je ne quitte pas l'atelier sans admirer encore une fois sa collection qui rend hommage à ces gens, témoins d’une époque pas si lointaine.

Jour 3 - Bon voisinage

Au Manoir, l'atmosphère est cordiale, chaleureuse. C'est ainsi que je fis connaissance avec la serveuse du Corlieu, le restaurant spécialisé dans les fruits de mer de l'hôtel. Marie May habite la maison à côté. Sympathique, elle me propose de lui rendre visite. Elle s'était mise sur son 31 comme on dit chez nous. Jupe longue, chemisier de broderie. Le rez-de-chaussée est converti en salle d'exposition. Rénald Colin, artiste original, compose tous ses tableaux à partir de coquillages. J'admirai le visage de 3 femmes. C'est un tableau qui me tient beaucoup à coeur. Celle-ci représente ma grand-mère, m'explique-t-elle. Il lui a même coupé quelques mèches de cheveux pour rendre le tableau plus authentique. Des agates, il y en a partout, dans des pots, sur le bord des fenêtres. Elle m'en offrit quelques-unes en cadeau... geste amical qui marquait le début de ma collection!

Cours de moulage
C'est dans la cuisine du Gîte Le Flâneur transformée en atelier que je rencontre Jacques Bobard, professeur d'université, pour mon cours d'initiation aux techniques d'empreintes et de moulage - c'est le deuxième membre de l'équipe du Sémaphore. Une petite anecdote en passant : le Gîte porte bien son nom. Il annonce comme activités la pratique des sports extrêmes - pétanque, croquet et hamac! Le moulage entre bien dans cette catégorie! Ses explications simples et claires me renseigne sur les secrets de cet art. Il m'offre son temps pour me "mouler" à cette technique des temps modernes qui pourra sauver de la destruction ces précieux vestiges du passé que sont les fossiles. Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, dit l'adage. Le processus est long. Je joue avec les pinceaux, les poudres, les liquides gélatineux et j'aiguise ma patience. Ma première expérience n'est pas un succès; le résultat semble davantage provenir d'une autre planète. Je me remets à l'ouvrage, l'horloge égrenant les heures, je réalisai enfin des empreintes à partir d'un fossile de coquillage. Je l'ai rapporté comme presse-papier pour mon bureau. Le voici:

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Jour 4 - La "pêche" aux agates

Michel avait quitté le Gîte et confié son B&B à Diane (3e membre de l'équipe du Sémaphore qui offre un atelier "Plume et papier" pour ceux et celles qui veulent explorer l'écriture par la poésie et le haïlku). Je vais vous faire découvrir des plages secrètes, me dit Michel, là où les agates vont vous attendre. Vous n'aurez qu'à pencher la tête. Je souris, un peu sceptique et je marchai les yeux fixés sur la grève. Étonnant le flair du chercheur patient... je le vis se pencher et retirer une toute petite roche… une agate de couleur brune. Cherchez, cherchez. Vous en découvrirez. Celle-ci est pour vous. Elle vous portera bonheur. Je me penchai à mon tour. Hésitante, je vis briller quelque chose puis je l'entendis exprimer ce que je désirais entendre. Votre première agate. J'en découvris une deuxième, puis une troisième. J'aurais voulu que toute la Baie-des-Chaleurs connaisse mon trésor mais je restai silencieuse, ne voulant pas le partager. De retour au Gîte, il alla me chercher une petite boîte avec un fond de ouate pour y déposer mes découvertes. Je l'aurais presque mise dans le coffre-fort de l'hôtel. Mais, ici, pêcher les agates fait partie du quotidien.

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Escuminac
On reprend la 132 en passant par Nouvelle, soit en direction ouest de Carleton. Escuminac signifie "poste d'observation en micmac". Cette municipalité à vocation agricole, colonisée par des Loyalistes américains, débute à l'extrême ouest de la Baie-des-Chaleurs. Sur ce territoire, la baie est beaucoup moins large, et on aperçoit facilement le Nouveau-Brunswick sur l'autre rive. Les eaux sont aussi plus calmes. C'est une région où les montagnes se rapprochent de la rive, ce qui offre des panoramas impressionnants tout au long du parcours.

C'est ici que se trouve la Savonnerie du village. Dans une ferme ancestrale se dresse une grange qui a vu passer bien des saisons. Le site, en bordure de mer, est saisissant avec les chèvres qui nous lorgnent de loin, les herbes folles, les fleurs sauvages, les odeurs et les parfums. La porte est grande ouverte et pour nous accueillir, une jeune femme aux joues rondes et sourire radieux. Toute fière, elle nous parle de ses produits artisanaux à base de lait de chèvre. Je sens, je respire, j'admire les bouteilles, les pots enrubannés, les savons où la chèvre Fanny apparaît telle une star à travers les planches. Elle est fureteuse, direz-vous. Mais non! Elle a un contrôle sur les parfums. J'admire la passion et le talent de cette savonnière. Arrêtez-vous ici. C'est ravissant. Lire la suite

Nous reprenons la route en sens inverse pour se rendre à Maria, située à 13 km de Carleton. Nous filons vers Le petit Jardin de l'abeille avant que les abeilles se lassent de butiner. Au premier regard, nous pouvons voir la rivière Grande Cascapédia qui se jette dans la Baie-des-Chaleurs et le jardin où textures, formes et couleurs se conjuguent pour créer un décor champêtre: épilobes, centaurée, verges, d'or, hémérocalles, salicaire, tilleul, vipérine... L'odeur des fleurs se transforme en odeur de miel dès qu'on entre dans la boutique : miel, pollen, bibelots en cire, ruche sous verre... je dégustai un petit verre d'hydromel et fis l'achat de moutarde au miel, un véritable délice à rapporter à mon éditeur.

Jour 5 - Chic-Chocs - Expédition avec Alain et Michel
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Je poursuis mon aventure en compagnie d’Alain Ross, le géologue, artiste et l’un des guides du groupe « Le Sémaphore ». C'est une société qui se spécialise dans le tourisme d’apprentissage. Ce type de tourisme a comme objectif de faire vivre aux visiteurs des expériences mémorables en leur faisant découvrir des lieux auxquels ils n’auraient pas accès autrement. Les visiteurs accompagnés d’un spécialiste participe aux découvertes, il apprend à reconnaître et à nommer, tout en vivant une expérience enrichissante hors des sentiers battus. On peut ainsi découvrir d’anciens volcans, des sites d’obsidienne, d’agates, de kaolin, d’améthyste, de zinc, de fer, de cuivre... participer à la recherche de fossiles, tout en ayant l’opportunité d’apprendre à reconnaître et à nommer la faune et la flore de la Gaspésie. 

À travers la forêt, nous nous rendons au Ruisseau de l’Indien dans les Chic-Chocs à une altitude de 400 m. Les monts Chic-Choc (en langue micmac « parois infranchissables ») désignent un massif de 25 sommets pouvant atteindre jusqu'à 1000 m. À l’œil nu, les plissements des parois ressemblent à une ceinture fléchée. Accroupi devant la carte, Alain me parle comment il a découvert le site, arpenté les zones de prospection, remonte le temps sur 360 millions d’années et m'indique les points forts. Ici s’étend un récif de corallien où brillent des brachiopodes silicifiés, bijoux parfaitement ciselés par le temps que nous tenons dans le creux de notre paume : la terre est orfèvre! Coraux, bivalves, éponges s’offrent à notre regard, témoins persistants de notre évolution. Chacun d’entre nous est ramené à son propre commencement. Dans ce paysage presque désertique qui nous raconte une très vieille histoire, force nous est de revêtir un manteau d’humilité.

Le temps avait laissé son histoire dans les roches. Malgré ma curiosité, j'hésitais à percer le mystère de ce sol endormi lorsque je vis un fossile reluisant au soleil. Je me sentais presque coupable de le sortir de son nid. Émue, je relevai la tête pour y chercher une réponse. Mais qu'est-ce qu'un fossile direz-vous? C'est le reste (coquille, os, dent, graine, feuilles...) ou simple moulage d'un animal ou d'un végétal conservé dans une roche sédimentaire. Les fossiles et les processus de fossilisation sont étudiés principalement dans le cadre de la paléontologie.

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J'étais si haute perchée entre les nuages et le ciel bleu que j'aurais voulu m'en faire un édredon pour m'y blottir lorsque ce paysage, d'une beauté indescriptible, aurait disparu. Je restai muette, prise de vertige et d'irréel. Les mots alors d'un poème me ramenèrent à la réalité: comme je t'aimais nature tout enfant mais j'ignorais alors que tremblante, tu ne meures. Que c'est nous qui passons, devant toi qui demeure.

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À quelques kilomètres de distance, se dessine au loin une nouvelle page d’histoire : les monts Tuzo et Squaw Cap! Site volcanique majeur en Gaspésie : agates, obsidiennes, kaolin racontent à leur manière le passage des amérindiens : saviez-vous que l’obsidienne, communément appelée lave vitrifiée, servait à fabriquer les pointes de flèches? 

Nous reprenons la route cahoteuse. La brise fait danser les fleurs et les herbes sauvages, traçant ainsi le chemin du retour. Nous nous arrêtons au poste Sémaphore où une toile d'Alain repose sur un chevalet.

Même si je suis restée à Carleton plusieurs jours, je n'ai pas vu le temps passer sous un baume d’amitié et de découvertes. Guidée par les judicieux conseils de la famille Comeau et des membres du Sémaphore, ils ont su me transmettre le goût de connaître et de découvrir la Baie-des-Chaleurs sous un angle inusité. Mission accomplie. David Comeau vient me reconduire au train. Je vous quitte en précisant que les patrons du Manoir Belle Plage vous prennent en charge dès votre arrivée et peuvent vous aider à bâtir votre programme selon vos goûts et la saison. Pas besoin de se creuser la téte pour trouver des activités ou se déplacer dans le périmètre de Carleton. Mieux que vous, ils connaissent toutes les possibilités que recèle la région et ils sauront satisfaire vos caprices pour rendre votre séjour trop court. C'est sans doute leur secret... on a le goût d'y revenir.

Mon retour en train sera en ligne le 15 avril avec de petites anecdotes qui vous feront sourire!

Carnet d'adresses
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Manoir Belle Plage
Excellent hôtel. 474, boul. Perron. (418) 364-3388 / 1 800 463-0780.

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Gîte Le Flâneur - B&B tenu par Diane Després et Michel Langlois
470, boulevard Perron - Carleton (QC) G0C 1J0
Tél. : +1 (866) 364-2210 | Télec. : +1 (418) 364-2201 |giteleflaneur@globetrotter.net

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Édith Jolicoeur - La Maison Rouge
1695, boulevard Perron. (418) 364-6042. info@edithjolicoeur.com

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Sémaphore - 470 Boulevard Perron, Carleton. (418) 364-2210 / (866) 364-2210. lesemaphore@globetrotter.net

 
 
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