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Sainte-Madeleine

La municipalité (Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine), la paroisse (Sainte-Marie-Madeleine) et le bureau de poste (Petite-Magdeleine, à son ouverture) portent tous des noms différents, puis il y a Madeleine-Centre... ce qui n'arrange pas les choses. C'est sûrement pour cette raison que les gens de la place désignent l'endroit par Rivière-Madeleine tout simplement! Trois hameaux (la municipalité comprend aussi le hameau Manche-d'Épée), un phare et un musée relatant son histoire, une rivière à saumon avec sa chute du Grand-Sault et sa passe migratoire, une marina, un sentier pédestre, des paysages enivrants variant selon la saison, mariant mer et montagnes, voilà Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine.

Son histoire est fortement liée à l'implantation d'un moulin à papier au Grand Sault au début du siècle. L'usine construite en pleine forêt en 1917, permet le développement du village par la construction d'un barrage, d'une centrale électrique, d'un chemin de fer et d'un quai. Certains vestiges de l'usine y sont encore présents. Pour y accéder, vous devez emprunter un chemin forestier long de 11 kilomètres se trouvant un peu à l'est de la fourche au centre du village. Soyez prudents, des ravins vertigineux côtoient la route! 

Il va sans dire que Rivière-Madeleine a été le premier village à posséder l'électricité en raison de l'exploitation de cette centrale. Projet mégalomane, il va sans dire, il ne survit pas à la crise de 1929.

Nous sommes accueillis par Carole qui nous sert un café avant de monter les 44 marches qui mènent en haut du phare pour y admirer le village, les montagnes et le barachois, à l'embouchure d'une des plus belles rivières au saumon. Le décor est impressionnant avec gorges, rapides, chutes... Haute perchée, je me gorge de savoir car j'ignorais que la rivière Madeleine exécute un " grand sault " de 25 mètres. Les saumons empruntent une passe migratoire souterraine de 72 m pour permettre aux grands poissons de poursuivre leur route. Je scrute l'horizon mais les baleines ne m'offrent pas de spectacle. Seul un bateau de croisière se dessine à l'horizon et me donne des goûts de partance. En plus du phare il y a le musée dont le thème porte sur l'histoire des fondateurs gaspésiens et l'épopée du moulin de pâte et papier du début du XXe siècle. Également sur le site : maison du tourisme, bureau d'accueil pour la pêche au saumon sur la rivière Madeleine, café Internet, aire de jeux et de pique-nique, boutique d'artisanat, un petit village en soit, tout blanc coiffé de rouge.

Revenez en hiver pour faire de la motoneige ou de la raquette, me disent les gens d'ici. C'est magnifique, un décor époustouflant où la blancheur de la neige rivalise avec le bleu de la mer.