Ouvrir une session English
 
Costa de Lisboa - Palais de Queluz

Entre Sintra et Lisbonne, Queluz est célèbre pour son Palais. Construit en 1747 le château est une des imitations de Versailles, des plus fidèles. Entrez.

Invitée au Palais, mon esprit tout empreint de culture française, n'était pas tout à fait réveillé lorsque je vis devant moi une grande bâtisse rose, basse, grilles d'entrée, peu de fenêtres, bien campée au bout de l'avenue comme un bâtiment gouvernemental en pleine cité. Entrez. Tout se passe de l'intérieur comme si on ouvrait un écrin. Les salons en enfilade sont un petit chef-d'oeuvre de l'art portugais du XVIIIième siècle, à la dimension humaine, presqu'intime. Les azuleros, les tableaux, les murs peints, les boiseries, certains planchers de marquetterie attirent le regard.

Mais il y a toujours des coups de coeur: le pavillon Robillion et son escalier monumental en angle est un pur ravissement architectural. Il semble sortir d'un décor d'opéra, séduit et transmet tout le raffinement d'un siècle passé. On s'imagine descendant l'Escalier des Lions pour aller respirer la fraîcheur du canal d'Azulejos, mon deuxième coup de coeur. Ce qui frappe le plus, c'est la luminosité du palais. Presque toutes les pièces sont éclairées par de larges porte-fenêtres qui donnent sur les jardins.

C'est en 1747 que l'Infant D. Pedro, le futur roi Pedro III, transforma une "maison de campagne" confisquée au marquis de Castelo Rodrigo pour en faire un palais. Les travaux furent confiés à Mateus Vicente de Oliviera. Les transformations prirent de l'ampleur lorsqu'on annonça le mariage de D. Pedro avec sa nièce, la future reine D. Maria I. Il fallait doter le palais d'espaces et de salons d'apparat dignes d'un palais royal. On fit appel à l'architecte français Jean-Baptiste Robillion pour en faire un petit Versailles.

Dès l'entrée qui est celle des visiteurs, vous vous trouvez dans la Salle du Trône, puis vient le Salon de Musique raffiné, la Chapelle terminée en 1752 décorée à profusion de boiseries rocaille, les appartements de la princesse aux meubles ouvragés comme des bijoux. Suivent ensuite le fumoir, la salle à manger, la salle des Porcelaines, la Cour de la Loutre. Un long couloir tout en azulejos vous mène à la salle des goûters, la chambre de style D. José tout de rouge tendu.

La salle des Archers protège la salle des Ambassadeurs (cf. photo), majestueuse, impresssionnante avec ses plafonds peints et ses grands vases de porcelaine qui s'érigent comme des colonnes entre les porte-fenêtres. Elle jouxte l'aile où se trouvent les appartements privés de la famille royale dans ce qu'on appellera le pavillon Robillion. Le Grand Escalier des Lions qui descend dans les jardins est un poème architectural. L'architecte l'a imaginé comme solution scénographique pour répondre à la dénivellation existant entre les jardins supérieurs et l'ancienne "Quinta".

Plus tard, toujours sous l'influence du français Jean-Baptiste Robillion, les jardins furent dessinés à la manière de Le Nôtre avec balustrades, statues et fontaines. Depuis l'Escalier Robillion, prenez le sentier qui vous mène au canal des Azuleros. Si la rivière du Jamor s'est tarie, l'effet est encore saisissant. Vous pouvez continuer vers le bassin des Médailles ou revenir sur vos pas en longeant les anciennes écuries, vous reposer devant la grande Cascade ou le bassin aux Coquilles, passer sous le portique de la Renommée et déambuler dans les Jardins suspendus. Il faut prendre le temps de humer ses bosquets de fleurs, contempler les arbres fruitiers, rayonner dans les allées. Il y a toujours quelque chose pour vous séduire à chaque détour.

Depuis 1957 le pavillon D. Maria, dans l'aile est, attenante au Palais, est la résidence des Chefs d'État étrangers en visite officielle au Portugal.

C'est au tournant du siècle que datent les bâtiments situés en face du palais: la Tour de l'Horloge transformée maintenant en pousada et correspondant aux anciens communs, la Caserne et l'ancien hôtel du marquis de Pombal.

 
 
Autres Articles
Recherche
 
Infolettre
Rechercher dans le site
Trouver
 
Inscrivez-vous gratuitement et recevez notre infolettre offcielle
S'inscrire