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Plateau du Tagant (Centre-est)

Sur cette ligne nord-sud qui, en plein Sahara occidental, coupe les plaines de sable, le Tagant est un univers particulier, d’une âpre beauté. Dernière ligne avant le Sahel, celui qui en berbère se nomme « la petite forêt* » fut le bastion mythique de la civilisation maure et en conserve les traces, comme le prouve le ksar El Barka. Séparé de l’Adrar par les dunes de l’erg Ouarane, cet ensemble de massifs est entaillé de falaises et de gorges que parcourent des coulées de sable, mais préserve dans ses replis les points d’eau qui nourrissent une végétation surprenante. Citadelles naturelles, hauts plateaux défendus par d’admirables falaises de grès rose, oasis blotties au pied des rochers, où se dressent la silhouette des palmiers dattiers, le Tagant est sûrement l’une des régions les plus étonnantes du Sahara mauritanien ; elle fit l’admiration de ses premiers découvreurs, au rang desquels Théodore Monod, mais reste presque ignorée du tourisme. Au fil des jours, le voyageur s’imprègne de la beauté des dunes aux couleurs nuancées et des steppes de l’ouest, des grands ergs du nord et de l’est, puis gravit une des passes qui, de loin en loin, ébrèchent les hautes falaises de roche noire…

Le Tagant est une terre de contrastes : Sahel et Sahara. C'est une région montagneuse située au centre de la Mauritanie, à 400 Km à vol d'oiseau de la ville de Nouakchott.

*D'après certains Maures lettrés, Tagant, habituellement traduit par Petite-Forêt, serait en réalité la forme berbère de Ghana. Ainsi le Tagant serait la dernière province portant encore le nom de l'ancien empire que les Noirs appellent Ganata et les Arabes Ghâna.

Les plateaux du Tagant, de l'Adrâr et de l'Assaba, au sud, constituent le Pays de la Pierre, Trab El Hajra, en opposition aux régions de sable qui les entourent. Moins compacte que l'Adrar, la Tagant est formé d'un ensemble de plateaux gréseux de 100 à 450 m d'altitude, plus élevés dans le sud du massif, et séparés les uns des autres par des vallées en gorge ou largement ouvertes, dans lesquelles sont établies de petites oasis avec leurs palmeraies.

Trois grands oueds et leurs affluents drainent l'ensemble de la région. Au nord-ouest, l'oued El Abiod. A l'est, l'oued Tidjikja qui est appelé, plus bas, oued Rachid. Au centre, d'est en ouest, le Kra'a Naga, la rivière de la Chamelle, qui prend elle aussi, en aval, un autre nom et devient Tamourt Naâj.

Plusieurs tribus nomades se partagent le Tagant. Les principales sont les Ida Ou Aпch, partout sur le plateau et sur ses marches, les Kounta, les Ida Ou Ali, les Ahel Sidi Mahmoud, les Idei Bou Sat et les Tadjakant.

Points forts
Plateau du Tagant (Centre-est) 1

Les principales villes de la région du Tagant sont Tichit et Tidjikja
Les noms sembleront familiers à tous les amateurs de courses car ces 2 villes constituent des étapes importantes du rallye Barcelone/Dakar (moto), Paris/Dakar (voiture), etc.

Tichit
C'est une ville retirée aux conditions de vie très difficiles. Atteindre la ville relève d’une expédition au cњur du désert dans un décor digne d’un western. Il est fortement conseillé de se faire accompagner d’un guide pour accéder à ce site. Une fois arrivé, vous pourrez y contempler une magnifique mosquée du XIVème siècle qui a été restaurée.

Tidjikja
Située à 250 Km de Tîchît, à l’est, et à 375 Km d’Atâr au nord ouest, c'est une ville très contrôlée et vous devez passer par les gendarmes à l’arrivée et au départ de la ville. Pour vous y rendre, passez par Moudjéria; la route offre 140 Km de surface goudronnée. Tidjikja fut créée en 1680, par des habitants de Chinguetti, qui ont eu l’idée d'y planter des palmiers dattiers. La capitale de la région du Tagant est prospère avec son commerce caravanier, son élevage, et ses dattes.

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Photo: David Frétigné - Yamaha WR450F - Yamaha MF Gauloises Ipone (photo Gauloises Racing/DPPI)

 
 
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