Direction Oia, via Fira. Arrivés à Oia, prendre la direction du port d’Amoudi. En contrebas d’Oia, le petit port d’Amoudi, charmant petite enclave encore préservée du flot des touristes, est le point de départ pour les excursions en caïque qui sillonnent la baie. Des tavernes et leurs terrasses agrémentées de chaises en bois orange au bord d’une eau d’un vert émeraude. Quelques bateaux de pêcheurs, des barques….et vous tranquillement assis, à déguster votre café face à la Caldeira, le soleil vous caressant de ses rayons matinaux, encore tièdes et doux.

Après la côte ouest, direction la côte est. La route serpente entre des terres cultivées (ou laissées parfois à l’abandon), des vignes dont on ne se lasse pas de regarder la façon dont l’homme les a façonnées : des champs pleins de corbeilles comme posées à même le sol. Les vignes enroulées de cette façon pareilles à des nids d’oiseaux, sont protégées par les vents qui peuvent parfois être très violents. Elles donnent un vin recherché très sec, à l'acidité prononcée (liée à la nature du sol) comparable au Visanto, aux arômes citronnés.

Quelques plages à découvrir, « Paradise Beach », « Koulombos Beach » qui n’ont toutefois pas l’attrait des plages du sud de l’île. L’heure du déjeuner approche. Retour à Fira, dernière emplettes et ultimes clichés photographiques dans les ruelles animées d’où émanent des parfums de poissons grillés, de viandes rôties…Nul besoin de GPS, laissez vos papilles vous guider.

Pour cette dernière après-midi, petit exercice « pratique ». Après avoir sillonné les vignobles de Santorin, une dégustation s’impose. L’île est réputée pour ses excellents crus, qu’ils soient rouges, rosés ou blancs et particulièrement le « Nikteri » produit la nuit d’où son nom. En effet, les raisins sont entreposés toute la nuit dans un pressage, pour être foulés le lendemain matin. Le poids des raisins leur fait perdre la moitié de leur volume et c’est uniquement ce jus, récupéré dans une cuve à l’extérieur du pressoir, qui sert à la production de ce fameux vin. Deux cépages dominent l’ « Assyrtiko » (cépage de bonne acidité, donnant un blanc corsé, légèrement amer, assez typique des bons vins grecs) et le « Vinsando ».

Le musée du vin de Santorin se trouve sur la route qui mène à Kamari. Situé dans un bâtiment traditionnel, aménagé à la façon d’une cave, le musée du vin retrace l’histoire de ce nectar des dieux de son origine sur l’île (1660) à nos jours. A l’issue de la visite, l’incontournable dégustation. Vous goûterez au « Nikteri », excellent vin blanc, vieilli dans des fûts de chêne, à l’ « Assyrtiko », autre vin blanc, frais et fruité, au « Fisalis », vin de table rosé à la robe intense, enfin apothéose gustative : le « Vinsanto » l'un des plus anciens vins du monde puisqu'on le produisait déjà du temps d'Homère ! Les raisins ont séché au soleil à même le sol, sur de la paille, pendant 2 ou 3 semaines après les vendanges. Le vin est élevé au moins 24 mois en barrique puis mis en vente au bout de 5 ans. Ce vin très riche en sucres et peu alcoolisé est un nectar doux liquoreux à la robe sombre aux reflets cuivrés, nez intense de fruits secs, d’orange confite, de noix fraîche.

Fin de votre journée, fin de votre séjour non sans vous offrir ce soir un petit cadeau. Il est près de 19 heures, le soleil tombe de fatigue dans la mer. Vous assistez à cette dernière représentation, confortablement assis à la terrasse de l’hôtel, savourant un vin frais, dont la robe est sublimée par les dernières lueurs orangées du jour.

De Santorin, peut-être retiendrez-vous ces quelques vers d’un poème qui va si bien aux habitants de l’île :
\r\n« Patience, patience,
\r\nattendez, attendez,
\r\nCette montée aussi
\r\nConduira à la descente….. »