Il faudrait un livre au complet pour raconter les splendeurs d'Athènes. Il faut se plonger dans l'histoire avec le Temple de Zeus et l'Acropole ou piquer une pointe au monastère de Kaissariani, flâner à Thesseum et au Marché aux puces de Monastiraki... Athènes, c'est aussi la vie nocturne. Empruntez la route conduisant à Pnyx Hill pour admirer le spectacle de sons et lumières sur l'Acropole; prenez ensuite un verre dans une "Taverna" et dînez dans le district néo-classique de la Plaka.

Ne vous fiez pas à votre première impression quand vous prendrez la route de l'aéroport vers Athènes. Sur cette entrée toujours négligée s'alignent des concessionnaires de voitures, des terrains vagues, des fabriques et des supermarchés, parfois séparés par des boîtes de strip-tease, vieilles maisons aux façades défraîchies…

Athènes est le berceau de la civilisation occidentale. Depuis la fin du quatrième millénaire jusqu'à nos jours, cette ville n'a jamais cessé d'être habitée. Périodes de splendeur puis de déclin, jours fastes et heures sombres se sont succédés durant des siècles - jusqu'au Ve siècle avant notre ère, âge d'or de la démocratie athénienne.

L'Acropole et ses environs...
Difficile de comprendre quelque chose à l'histoire d'Athènes, si l'on ne s'est pas promené sur le rocher de l'Acropole. Tous les chemins mènent à ce monument : les chemins de la culture, de la pensée, de l'art, et la gloire de la Grèce antique ; Goethe, Flaubert, Le Corbusier, tous les grands esprits ont célébré ce lieu, le rocher sacré, qui, à travers les siècles, reste comme le symbole lumineux de l'esprit classique. L'ascension jusqu'à l'Acropole et la visite des sites qui l' environnent est, pour chaque visiteur, une étape obligée.

L'agora antique, le forum romain, le cimetière antique du Céramique...
Après une visite de l'agora antique, nous nous rendons dans le quartier de Monastiraki. On peut, sur le trajet, effectuer quelques haltes, boire un café, faire du lèche-vitrine dans les rues Kladou, Markou Avriliou et Thrassilou, qui bordent la rue Adrianou. Puis on arrive rue Pelopida, et c'est déjà l'entrée du forum romain. Ensuite, nous prenons la direction du cimetière du Céramique (Kerameikos) en empruntant les rues Aiolou et Ermou.

C'est sur l'agora que battait le pouls de l'Athènes de l'époque classique. Une foule bruyante et affairée envahissait chaque jour cet espace, ce point nodal où se croisaient activités commerciales, politiques, religieuses et artistiques. Le Forum romain, héritier de l' agora grecque, est un vestige illustrant la splendeur de l'Empire romain. Le Céramique, enfin, a été le cimetière le plus célèbre de l' Antiquité. C'est là que sont enterrés des orateurs de renom, des philosophes et des hommes politiques.

Le jardin national, le Zappeion, les colonnes de Zeus Olympien...
À partir du Palais présidentiel, nous traversons le jardin national. C'est une oasis de verdure au cœur de la ville. Des arbres centenaires et des bâtiments néo-classiques à la grâce unique relient l'époque moderne à la Grèce antique (temple de Zeus Olympien - Arche d' Hadrien).

L'Athènes néo-classique...
Partis de l'Assemblée, nous profitons d'une marche en descente, le long de l'avenue Panepistimiou, pour admirer l'architecture néo-classique d'Athènes ; après avoir traversé la "Stoa tou vivliou" (le Passage du livre) nous parvenons au sanctuaire de l'époque moderne, la Bourse d'Athènes, puis à la petite église byzantine des Saints-Théodores, derrière la place Klafthmonos.

Kaisariani - le jardin aux monuments byzantins...
Sur les pentes du mont Hymette, le monastère de Kaisariani, monument byzantin du XIe siècle, est le prétexte rêvé pour effectuer une promenade dans ce quartier situé "si près, si loin" d'Athènes. L'ensemble est entièrement restauré. On peut voir l'église centrale (le catholicon) dédiée à la Présentation de la Vierge, mais aussi la salle à manger et la salle des bains qui, à l'époque ottomane, fut transformée en un pressoir à huile.

En dehors de l'intérêt archéologique que présente le site, la promenade dans le monastère nous offre la possibilité de découvrir l'un des plus beaux jardins de l'Attique, reconnu par l'Union européenne, en 1993, comme l'un des "Jardins historiques d'Europe", et primé à ce titre. D'une superficie globale de 50.000 ares, on découvre un paysage méditerranéen paradisiaque.

À côté du monastère s'étend l'oliveraie historique, qui a été recréée à partir de gravures du XVIIe siècle. À travers l'oliveraie passe un large chemin qui conduit, cinq cent mètres plus loin, jusqu'aux ruines d'un vieux couvent franc.

En quittant le monastère, la route conduit au pavillon touristique de la municipalité de Kaisariani, petit centre où l'on peut, les dimanches d'hiver, déguster une soupe de haricots "spéciale". Si vous souhaitez poursuivre plus avant votre promenade, la rue principale vous mènera, quelques kilomètres en aval, au monastère Astériou, un monument byzantin restauré, malheureusement fermé aux visiteurs. Si vous suivez le petit chemin qui débute à l'entrée du lieu et conduit à l'arrière du monastère, vous découvrirez une superbe véranda, offrant une vue bien dégagée sur la cuvette de l'Attique.