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Samarcande

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Nom mythique, véritable invitation au voyage, 2500 ans d'histoire, véritable " seuil du paradis " pour les artistes et les rêveurs, Samarcande a conservé ses coupoles vernissées, ses murs aux couleurs vives et ses mausolées qui constituent autant de joyaux de l'architecture d'Asie Centrale. Capitale de Tamerlan, Samarcande fut la principale ville de l'antique Sogdiane. Elle prospéra au carrefour des grandes routes commerciales venant de Chine, de Perse et d'Occident, jusqu'à l'arrivée des hordes mongoles de Gengis Khan, qui détruisirent la cité. Deux siècles plus tard, Tamerlan en fit la capitale de son empire. Installé à Samarcande, Tamerlan conquit Ispahan, Shiraz, Bagdad et donna à sa ville une splendeur et un rayonnement nouveau qui allait fasciner tous les Occidentaux. Il en fit la perle architecturale de l'Asie Centrale. Malheureusement, l'apogée de son empire fut bref et ne dura que le temps de son règne.

Mosquée Bibi Khanum
Samarcande 1

Partez à la découverte des autres trésors de la ville, comme la mosquée Bibi Khanum ou la nécropole Shah E Zindé. Ces deux monuments furent édifiés au XIVe siècle quand Samarkande était la capitale d’un gigantesque empire qui allait des rives de la Méditerranée aux portes de la Chine.

Ce monument est implanté entre le Registan et l’ancienne Afrosiab, à l’extérieur de la cité. Il s’agit d’une mosquée du vendredi, qui attirait chaque semaine de nombreux fidèles. Les manuscrits précisent que cet édifice fut érigé à l’instigation d’Amir Timur entre 1399 et 1405.

La physionomie de la mosquée Bibi-Khanum est typique des constructions médiévales musulmanes et en particulier de celles qui sont dotées d’un ayvan et d’une cour. L’accès à la vaste cour se fait par une grande porte gardée par des minarets cylindriques. La cour en elle-même est ceinturée par une galerie jalonnée de colonnes de pierre. Sur l’axe transversal, deux constructions sous coupoles agrémentées d’ayvans peuvent être admirées. Sur l’axe longitudinal, face au portail, se dresse la mosquée principale avec son propre portail et ses minarets octogonaux. L’immense hall de l’édifice est couronné d’un dôme à double coque et chaque angle de la construction possède son propre minaret cylindrique dressé sur un soubassement octogonal.

Les ornements de cette mosquée sont d’une nature et d’une richesse peu communes. On peut y admirer une profusion de carreaux et de pans de marbre sculpté, de tuiles glaçurées et non-glaçurées, de majolique et de mosaïques. Les murs intérieurs sont ornés de peintures à l’or fin aux motifs géométriques, végétaux et épigraphiques. Chacune des épigraphes qu’on peut y voir s’inscrit dans un contexte traditionnel (extraits du Coran, etc.) et la plupart d’entre elles sont visibles à grande distance (plusieurs kilomètres).

Sous le règne d’Ulughbek dans la première moitié du XVe siècle, un lutrin finement gravé fut fabriqué afin d’y déposer le Coran ; il trône aujourd’hui dans la cour de la mosquée. Bibi-Khanum, joyau de l’architecture médiévale, n’a pas d’égale dans toute l’Asie centrale. L’architecture de cette région mais aussi celle d’Iran et d’Afghanistan en ont été changées.
Des recherches scientifiques complexes et l’élaboration d’un projet sérieux ont mené à la mise en oeuvre de travaux de restauration en 1996, qui ont concerné l’ensemble des mosquées du site (la plus grande et les deux plus petites) ainsi que les ornementations uniques de la façade. Entre-temps un autre projet scientifique et des travaux de restauration se sont mis en place pour réhabiliter l’immense portail d’entrée de la mosquée Bibi-Khanum.

Registran Square
Samarcande 1

Le Registan devint la place centrale de la cité après la destruction d’Afrosiab au XIIe siècle. Depuis lors le site a été maintes fois détruit et reconstruit. De nos jours, il ne reste plus que trois médersas. Elles sont décorées de magnifiques faïences, qui révèlent les influences multiples qui marquèrent l'évolution de l'architecture timouride. Pour les jeunes mariés ouzbeks, la tradition est d’organiser la séance photo au Registan, le symbole de la ville !

La médersa Ulughbek, la plus ancienne, est située côté ouest du Registan. Ce vaste édifice rectangulaire encadré par quatre hauts minarets est muni d’un portail monumental et d’une cour entourée de quatre portiques sur laquelle donnent un grand nombre de cellules destinées aux étudiants. Chaque angle est occupé par une salle de classe et la partie ouest de l’édifice abrite une mosquée d’hiver.

Les murs intérieurs mais aussi ceux qui donnent sur la cour arborent un florilège d’ornements aussi riches que variés où dominent briques glaçurées et non-glaçurées, mosaïques, majolique et marbre sculpté. Les plus somptueuses décorations sont celles du portail principal, habillé d’ornements de toutes sortes aux motifs géométriques, épigraphiques et végétaux. Ces épigraphes historiques où figure le nom d’Ulughbek comportent également plusieurs dates correspondant aux diverses étapes de la construction, ainsi que celle de l’achèvement des travaux : l’an 848 (1420 du calendrier grégorien).

La médersa Shir-Dor fait face à la médersa Ulughbek. Sa façade, son plan et sa composition en font une réplique presque exacte de celle d’Ulughbek mais le premier étage de celle-ci fut détruit tandis que celui de la médersa Shir-Dor reste intact. Le portail d’entrée est gardé par deux tigres peints (deux shir qui ont donné leur nom à l’édifice).

L’ornementation y est également très riche, mais moins que celle de la médersa Ulughbek. Shir-Dor fut bâtie sur une commande du vassal ouzbek Amir Yalangtush Bahadur entre 1619 et 1632. Les noms des maîtres Abdaldjabbar et Muhammad-Abbas apparaissent parmi les inscriptions qui décorent la médersa.

La médersa Tilla Kari vient fermer la place du Registan au nord. C’est la partie ouest de son bâtiment, abritant une mosquée, qui la différencie des deux autres médersas. L’intérieur de cette mosquée, recouvert d’or fin, est particulièrement somptueux (« Tilla Kari » signifie « couverte d’or »). C’est également Yalangtush qui la fit bâtir entre 1641 et 1660.
Un tel groupement de monuments de cette taille sur une même place est unique au monde.

Chacune des constructions du Registan fait l’objet d’une campagne progressive de restauration et de conservation prévue sur le long terme, qui a commencé au début des années 1980 avec le creusement du sol jusqu’au niveau qui existait au XVIe siècle. À l’occasion de la commémoration de la mort de Mirzo Ulughbek en 1993 puis de celle d’Amir Timur en 1996, la médersa Ulughbek a été entièrement restaurée. Des travaux sont actuellement en cours dans la médersa Shir-Dor, de même que dans la médersa Tilla Kari où les problèmes de conservation des parties endommagées sont en passe d’être résolus.
 

 

Mausolée Gur Emir
Samarcande 1

Situé à 120 mètres au sud du mausolée Rukhabat, il lui est rattaché par « l’allée royale » (shakhrakh) couverte d’un toit de pierre blanche. Il est composé d’une cour ceinte sur trois côtés par des constructions et protégée au sud par un mur percé d’un portail d’entrée en son centre. Ce portail est intégralement revêtu de mosaïque présentant des motifs végétaux, géométriques et épigraphiques. Outres les inscriptions habituelles, on peut y déchiffrer la signature du maître iranien Muhammad Ibn Makhmud Isfakhani. Gur-Emir abrite le célèbre trône de pierre Kuk-tash provenant du palais Kuk-Saray situé dans la citadelle de Samarkand. Le trône Kuk-tash, avec ses surfaces verticales ornées de motifs végétaux complexes et ses angles agrémentés de colonnes torsadées, est un magnifique modèle de sculpture sur pierre du XIVe siècle.

La médersa Muhammad Sultan, sur le côté gauche de la cour, articulait ses chambres d’étudiants autour d’une cour intérieure carrée dont les angles étaient occupés par les salles de classe. Cet édifice fut bâti sur la commande de Muhammad Sultan, petit-fils favori et héritier officiel d’Amir Timur. La médersa fut plus tard détruite et seuls quelques vestiges de murs subsistent à l’heure actuelle.

Face à l’entrée principale, le mausolée octogonal Gur-Emir arbore une somptueuse coupole bulbeuse et côtelée soutenue par un tambour cylindrique. Sous la gurkhana, une crypte abrite les tombes où reposent Timur, ses fils, ses petits-fils et deux notables précepteurs.

La diversité des ornements y est surprenante. Les surfaces extérieures du mausolée sont couvertes d’inscriptions et d’autres ornements en tuiles glaçurées tandis que les pieds de murs sont parés de tuiles de marbre. Les murs intérieurs sont habillés de pans de pierre et toutes les autres surfaces intérieures sont couvertes de peintures délicates dorées à l’or fin. Sur le sol de la superbe gurkhana toute de marbre ornée reposent les tombes, splendides specimens de pierre sculptée.

Certains manuscrits indiquent que ce mausolée fut érigé en 1403-1404 sur commande de Timur en vue d’accueillir la dépouille de son petit-fils favori, Muhammad Sultan. Mais en réalité il devint plus tard le mausolée dynastique des Timurides.

La galerie orientale fut ajoutée au mausolée en 1424 sous le règne d’Ulughbek et en devint l’entrée principale. Les murs de cette galerie sont couverts de peintures à l’exception des pieds de murs, ornés de pans de mosaïque. Les portes d’entrée de la galerie et du mausolée sont sculptées et incrustées d’argent.

Les chambres sud et nord du mausolée n’ont jamais été achevées et la date de leur construction ainsi que leur raison d’être restent un mystère. Il est probable que l’une des deux date du XVe siècle et l’autre plutôt du XVIIe siècle.

L’ensemble Gur-Emir en général et le mausolée Gur-Emir en particulier représentent l’une des grandes réussites de l’architecture médiévale musulmane.

Des travaux ont été entrepris à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Timur afin de restaurer les peintures et le minaret d’angle et de préserver les vestiges de la médersa et de la khanaka.

Nécropole Necropolis Shahki - Zinda (Le Roi Vivant)
Samarcande 1

Situé sur le versant sud-ouest d’Afrosiab, il s’agit de l’un des plus vastes ensembles architecturaux de Samarkand. Il fut bâti dès le XIe siècle autour du tombeau de Kusam Ibn Abbas, cousin du prophète Mahomet, que le peuple appelait « Roi vivant » (Shakhi-Zinda). Près du tombeau de Kusam, on peut encore voir un minaret, les ruines d’une médersa construite au XIe siècle par le souverain karakhanide Tafgach-khan Ibrahimi ainsi que les fondations et les pieds de murs de plusieurs mausolées. Les bâtiments principaux de cet ensemble datent des XIVe-XVe siècles.

Mosquée Hazrat-Hisr
Samarcande 1

Mosquée d’hiver située au sud de l’ancienne Afrosiab, Hazrat-Hisr, couronnée d’une coupole, comporte un ayvan à colonnes, une entrée (darvazakhana) sous coupole soutenue par un tambour, un portail d’entrée et plusieurs pièces annexes. Un petit minaret se dresse près du portail, orné de céramique ciselée et de peintures aux couleurs vives au plafond. Après une première construction en 1854, cette mosquée fut reconstruite et décorée à nouveau à la fin du XIXe-début XXe siècle.
Depuis 1997 des travaux sont en cours pour consolider les constructions et le toit et pour restaurer et conserver la décoration architecturale intérieure de la mosquée et de l’ayvan.

Mausolée Khodja Doniyar
Samarcande 1

Ce mausolée, bâti dans le périmètre d’Afrosiab sur la tombe du saint Khodja Daniyar, est une construction rectangulaire couronnée de cinq dômes et gardée au nord par un portail surmonté d’une arche. Deux tours (guldatsa) encadrent le portail de leurs ornements en céramique ciselée.

Une pierre tombale aux formes allongées trône à l’intérieur du mausolée. À propos de cette tombe, Tahir Khodja, auteur de l’ouvrage intitulé Samariyi, écrivit dans les années 1930 : « On dit que cette tombe est celle du prophète Daniyar (Saint Daniel). Pourtant la tombe du prophète Daniyar se trouve à Mosul. Certains ont affirmé qu’il s’agissait de la sépulture de Khodja Daniyar – compagnon de Kusam Ibn Abbas –, qui fut inhumé à Samarkand ».

Le mausolée fut érigé au début du XXe siècle sur les vestiges de l’ancien ; une source curative jaillit de la tombe de Khodja Daniyar.

Cette pierre tombale curieusement allongée a donné lieu à une légende sur ce saint homme, qui aurait continué de grandir dans la tombe jusqu’à ce que son squelette atteignît des proportions hors-normes. Ce monument est un lieu unique puisqu’il accueille trois religions différentes : la confession islamique, la confession chrétienne et la confession juive. Cet édifice a fait l’objet de travaux de consolidation et de restauration.

Samarcande 1
Observatoire Ulughbek

Ce monument se dresse à la périphérie nord-est de la ville, au pied des monts Chupan-ata qu’on appelait monts Kukhak au Moyen-Âge. Cet édifice circulaire composé de trois étages, orné de tuiles glaçurées, de majolique et de mosaïques, fut malheureusement détruit à l’exception d’un fragment d’instrument d’astronomie majeur – la partie inférieure d’un sextant profondément enfouie sous onze kilomètres de terre, dont chaque arc est en marbre gradué – et d’un certain nombre de fragments d’autres instruments d’astronomie.

Bien qu’il n’ait été que partiellement conservé, l’observatoire d’Ulughbek est une pièce unique au monde. Les mesures de conservation de l’observatoire ont débuté dans les années 1960 et ont inclus la création d’un musée qui regroupe les données et les instruments uniques de l’astronomie à l’époque timuride.

 
 
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