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Zagreb

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Zagreb est une ville qui respire doucement et ne fait pas de bruit. Si on y est arrivé par hasard, on sent le besoin d'y retourner pour tendre l'oreille, humer ses parfums, et pour la comprendre. Si au contraire on y est allé exprès, on la quittera avec la sensation qu'elle a caché quelque chose. Mais qu'on y retourne cent fois et l'on ne réussira jamais à en déchiffrer jusqu'au bout ses silences. Que ce soit le calme des cours intérieures de Gornji Grad, la ville haute, avec le massif boisé de la Medvednica, le mont des Ours, qui effleure les premières maisons et où se fondent les restaurants à la mode... ou le calme ouaté de la ville basse, enveloppée dans une mousse touffue de jardins et de parcs, traversée par les rails du tram qui la marquent comme les lignes de la main, ces petits trams bleus qui paraissent empruntés à une maquette de train électrique.

Etat indépendant depuis onze ans et démocratique depuis moins de trois, Zagreb aime les gens qui chuchotent. Au Dolac, si on veut acheter quelque chose, il faut d'abord croiser le regard roublard du paysan venu en ville avec ses légumes et accepter l'idée d'entamer un tranquille marchandage. Zagreb aime les gens qui se regardent dans les yeux même dans la rue, lorsqu'un mince fil se tisse entre inconnus avant de se briser. Il n'en finit pas, le regard des jeunes filles qui se promènent rue Gajeva avant de faire irruption sur la scène de la place Jelacic, au carrefour des rues commerçantes de la ville. Leur tenue est un mélange d'audaces et reflète cette élégance que dégagent les immeubles, les cours intérieures, les parcs.

Ne vous fiez pas à la vieille légende de la ville impassible. Zagreb est parfaitement capable de colère et de mesquinerie. A dire vrai, la capitale de la Croatie est une des villes les plus envieuses d'Europe. La cathédrale Saint-Stéphane, sur le Kaptol, la colline qui flanque la ville haute, ne suinte-t-elle pas la jalousie à l'égard de Vienne ? Les deux clochers néogothiques ont été édifiés au début du siècle dernier, officiellement dans la lancée des travaux de restauration de l'église, inconsciemment pour égaler la cathédrale autrichienne homonyme. "La cathédrale Saint-Stéphane était le rêve de la bourgeoisie de Zagreb. On l'a agrandie il y a un siècle pour en finir avec le complexe de la ville vis-à-vis de Vienne", confirme Ognjen Franjes, avocat, grand connaisseur de l'histoire et des humeurs de la ville.

Un peu naïvement, Zagreb laisse un peu partout les traces de son complexe d'infériorité. Place Tomislav, devant la gare, les édifices qui encadrent le jardin public ont tout d'une succursale de province du Ring viennois. Dans la ville haute et la ville basse, les cafés omniprésents ont l'air de coulisses d'un film sur Vienne, peuplées de figurants stakhanovistes, jamais repus de bavardages, de bière, de thé, de potins, de gâteaux à la crème. Sans parler des bois de la Medvednica, avec ses clairières d'où pourrait surgir d'un moment à l'autre la route panoramique du Prater.

Il suffit d'ailleurs de goûter les strukli, spécialités servies tantôt sucrées, tantôt salées, pour prendre la mesure des contradictions de Zagreb, ville continentale qui, à table, entre daurades et fruits de mer, s'enivre des parfums de l'Atlantique. Midi pile : le coup de canon tiré de la tour de Lotrscak, une des fortifications les mieux conservées de la ville haute, indique l'heure exacte à tous les Zagrébois, gens à la précision teutonique, et fait sursauter les touristes, qui en avalent leur café de travers. Derniers achats avant le déjeuner à Ilica, l'artère commerçante, longue et animée.

Les façades des maisons sentent la restauration dans les ruelles de la ville haute, autour de l'église Saint-Marc. Dans les cours des hôtels particuliers, on voit parfois pointer, derrière un portail de fer forgé, le museau de souris d'une Zastava, version yougoslave de la vieille Fiat 600, impeccablement repeinte en pastel et exhibée comme un objet de collection. Personne ne résiste longtemps aux mélancolies et aux solitudes de la ville haute, à ses brumes l'hiver, au soleil qui fait miroiter les émaux multicolores des tuiles au printemps. Au coucher du soleil, il est facile de céder aux tentations de la place Jelacic, au passage des filles, aux vitrines des magasins.

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Maksimir Park
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Maksimir park est situé à l'est de la ville et date de 1794. Il a été le premier parc ouvert au grand public dans cette partie de l'Europe. Vous pouvez encore admirer quelques constructions de l'époque comme le Pavillon Echo, la Maison suisse, le Point de vue, la Hutte du gardien et quelques sculptures. 

Promenade au Zrinjevac Park
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Pratique
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Pour s'y rendre
Croatia Airlines a conclu des accords avec d'autres transporteurs et propose des vols directs entre Zagreb et Roissy-Charles-de-Gaulle. Durée du vol : deux heures.

Se déplacer
Le réseau de tramways et de bus est efficace mais souvent bondé. Les billets s'achètent dans les kiosques à journaux ou dans le tramway ou le bus même. A part les taxis, il existe aussi plusieurs services de location de voitures bon marché.

Se loger
Si le voyageur opte pour un hôtel, L'Esplanade est un exemple de raffinement, à deux pas de la gare ferroviaire. Il a été construit en 1925, à l'époque où Zagreb comptait parmi les gares desservies par L'Orient-Express. Il existe maintenant des hôtels pour tous les budjets ainsi que des résidences pour étudiants.

 
 
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