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Fort de France

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Fort de France

Bienvenue en Martinique > Fort de France

La ville de Fort-de-France a marqué en 2006 le centenaire de la reprise du carnaval après l'éruption en 1902 de la Montagne Pelée.

Cité Foyalaise Créole et franзaise, baignée par les alizés, là où l'air est chargé des odeurs de canne à sucre et de rhum, Fort de France distille tout un art de ville.

Belain d'Esnambuc perché sur son socle de pierre pointe son index de bronze sur la flotte qui mouille à ses pieds : trois grands paquebots blancs débarquent des touristes et des dizaines de plaisanciers jouent un ballet blanc sur fond turquoise.

Étalée au pied et sur les flancs de grands mornes barrés de ravines, Fort de France est une grande ville dont elle a pris les maux : problème de circulation et manque d'espace de stationnement. Habitant les Anses d'Arlet, j'ai rapidement compris qu'il vaut mieux s'y rendre en empruntant les bateaux navettes qui relient les communes de la baie à la capitale. Outre le bénéfice d'échapper aux embouteillages, l'arrivée en bateau offre un plaisir sans cesse renouvelé, une vue magnifique sur la baie et et les quartiers qui s'étagent sur les flancs des mornes autour de la ville comme un amphithéâtre. Dès le débarquement, on est happé par une animation intense.

De quartiers en quartiers, de rues en ruelles, de sites en lieux de mémoire, la ville s'effeuille comme un livre de littérature antillaise : péléenne, incandescente, généreuse, chaleureuse, créole…. Laissez-vous conter la ville ouverte sur la Mer des Caraпbes, bordés au Nord par les contreforts des Pitons du Carbet et au sud par la plaine du Lamentin.

La Savane… la statue de Joséphine est demeurée tellement omniprésente dans ma mémoire que j'allais écrire Place Joséphine. Si ses palmiers séculaires pouvaient parler, ils raconteraient le temps des rassemblements politiques, laпques, sportifs, culturels sans oublier,... les Carnavals. Personnage controversé en raison du rétablissement de l'esclavage sous Napoléon Bonaparte en 1802, la statue de l'Impératrice a été décapitée en 1991, peu de temps après mon départ. Cette grande place plantée d'arbres majestueux, palmiers royaux, flamboyants, fromagers ou bakoua, était autrefois un lieu de promenade prisé de la bourgeoisie foyalaise. Elle accueille aujourd'hui tous les évènements folkloriques et culturels importants de la vie de la cité. Néanmoins, la nuit tombée, il vaut mieux éviter l'endroit, comme d'ailleurs le reste de la ville qui prend alors des allures inquiétantes de ville fantôme. Je me rappelle qu'à quelques pas, j'avais découvert un petit restaurant franзais où j'ai dégusté mes premières cristophines.

En déambulant dans les quartiers et au hasard des ruelles il n'est pas rare de s'émerveiller devant de vieilles maisons en bois, un balcon de fer forgé ou de longues frises travaillées comme des dentelles témoignant du passé colonial de la ville et de son architecture. Les matériaux mis en њuvre dans les habitations de la capitale foyalaise retracent l'histoire mouvementée de la cité. En effet, après le tremblement de terre de 1839 la pierre cède la place aux constructions en bois jusqu'à ce qu'en 1890 la ville soit la proie des flammes. Dès lors, pour lutter contre les incendies et affronter les vents cycloniques, les armatures métalliques font leur apparition dans les nouveaux édifices et monuments.

Ainsi, la Bibliothèque Schoelcher (Angle des r. de la Liberté et V. Sévère - photo ci-haut), dispose d'une structure métallique réalisée dans les ateliers Eiffel de Paris. Avec sa coupole et ses faзades colorées teintées d'orientalisme, la bibliothèque est sans doute le plus beau monument architectural de la ville. Construite sur les plans de l'architecte Henri Picq, elle fut d'abord présentée à l'Exposition Universelle de 1887 à Paris, avant d'être démontée et transportée par bateau jusqu'à Fort de France. Destinée à l'éducation du peuple et devant accueillir la collection de livres offerte par l'abolitionniste Victor Schoelcher, pour un accès libre et gratuit de chacun à la culture, la bibliothèque propose aujourd'hui un fond de 130 000 livres et reste ouverte à tous. Un éclairage nocturne met particulièrement en valeur la structure du bâtiment qui ressemble étrangement à une pagode.

La cité doit également à Henri Picq la structure métallique de la cathédrale Saint Louis, reconstruite en 1890. Édifiée en 1671, la Cathédrale Saint-Louis n'échappe pas au destin mouvementé de la ville. Incendiée par les soldats de Ruyter, elle est détruite à plusieurs reprises (tremblement de terre de 1839; incendie de 1890; cyclone de 1891; tremblement de terre de 1953). L'intérieur vous surprendra par son étonnante clarté. Ne manquez pas de jeter un coup d'oeil aux Grandes Orgues et aux vitraux qui retracent l'histoire de la ville.

D'autres vestiges de l'histoire de Fort de France sont disséminés dans le centre comme le Fort Saint louis. Construit en 1638 au début de la colonisation à la manière des fortifications de Vauban pour protéger la cité des agresseurs, il est réalisé en basalte tiré des carrières de Saint Pierre. Dominant la presqu'île qui barre l'accès à la Baie du Carénage, il permit de repousser les tentatives d'invasion de Ruyter en 1674 et de l'amiral Rodney en 1759. Trois ans plus tard, en 1762, ses imposantes murailles ne lui furent d'aucun secours, lorsque les Anglais s'emparèrent des hauteurs avoisinantes pour le bombarder. Sa valeur stratégique sérieusement amoindrie par les progrès de l'armement moderne, Fort Saint-Louis fut progressivement abandonné, jusqu'à être transformé en Zoo au cours du XIXème siècle. Propriété de la Marine Nationale, le Fort, base militaire en activité, est ouvert au public lors de visites guidées.

Le Musée départemental d'Archéologie précolombienne, retrace sur 2 niveaux les millénaires d'histoire des premiers habitants de l'île, les Arawaks puis les Caraпbes, à travers les vestiges de leur civilisation. Dans une belle demeure créole de 1887, le Musée régional d'Histoire et d'Ethnographie réunit les témoignages de l'histoire coloniale et de ses modes de vie, notamment grâce à la reconstitution d'un intérieur bourgeois de la fin du XIXème. Enfin, les visiteurs qui n'ont pas eu la chance de visiter la Martinique à la période du carnaval peuvent admirer hors saison dans le Musée du Carnaval, les robes et déguisements qui colorent les rues à cette époque.

Fort de France 1

Mais le charme principal de Fort de France se vit aux premières heures du jour. Dès le levé du soleil, les couturières accrochent des robes de madras aux volets de leurs échoppes, les taxis-co déversent des flots de Martiniquais venus de toutes les communes. Une visite au Grand Marché, ou Marché aux Epices, (Angle des r. Antoine Siger et Isambert) est une étape essentielle et quasi initiatique. Dès l'aube, une procession de camionnettes chargées de fruits, de légumes, de piments... se dirige vers le Grand Marché Couvert. Les doudous en costumes traditionnels, initient les curieux aux incroyables senteurs et saveurs des épices. Particulièrement accueillantes, elles donnent du " chéri " et du " doudou " à tous les passants. Sous sa grande halle de métal et de verre, s'amoncellent vanille, épices en tout genre, piments, bois bandé, rhums arrangés, décoctions énergisantes... A l'extérieur, les étals, dans une explosion de couleurs, sont chargés de fruits et de légumes pays.

Au même moment, les pêcheurs remontent la rivière Madame pour débarquer leur pêche au Marché aux Poissons Place Clémenceau. A la criée, les vendeurs annoncent le fruit de la pêche : Volé, Volé ! Fré, Fré ! Volants, thazards, coulirous et balarous, gros thons et petits thons, vivaneaux, crabes, langoustes !

Juste à côté du Marché aux Poissons, le Marché aux Légumes se tient entre la Rivière Madame et le parc floral. Les marchandes y proposent tout un assortiment de fruits et de légumes issus de l'agriculture locale.

Bibliothèque Schoelcher
Fort de France 1
Hôtel de ville
Fort de France 1
 
 
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