Les Cajuns : Groupe ethnique principalement établi en Louisiane et constitué des descendants d’exilés acadiens (des colons francophones venus d’Acadie).

Étymologie du terme Cajun : Le mot « cajun » provient de la déformation phonétique du mot « acadien » par les anglophones. Aujourd’hui, les Cajuns représentent une vaste partie de la population et ont exercé un grand impact sur la culture de la Louisiane.

Les Cajuns en tant que groupe ethnique : En 1980, le gouvernement américain reconnaît officiellement les Cajuns en tant que groupe ethnique national, à la suite d’une poursuite pour discrimination à la Cour fédérale (Roach v. Dresser Industries Valve and Instrument Division). Les Cajuns parlent alors un dialecte français unique et présentent de nombreuses caractéristiques culturelles qui les distinguent en tant que groupe ethnique. Plutôt isolés jusqu’au début des années 1900, les Cajuns d’aujourd’hui sont en général assimilés à la société et à la culture générale. Certains Cajuns vivent dans des collectivités à l’extérieur de la Louisiane. Certaines personnes s’identifient également comme étant des Cajuns, bien qu’elles n’aient aucune racine acadienne.

Les rassemblements communautaires cajuns : Dans la culture cajun, un « coup de main » est une occasion où la communauté se réunit pour aider l’un de ses membres à effectuer une tâche ardue ou longue, comme l’érection d’une grange, la récolte des cultures, ou l’assistance de personnes âgées ou malades.

La cuisine cajun : Elle a vu le jour à la suite de l’adaptation de la cuisine française rustique et provinciale aux ingrédients locaux de la Louisiane. La cuisine cajun est rurale, plus assaisonnée, parfois épicée et plutôt consistante. À l’origine, plusieurs mets cajuns bien connus étaient composés de gibier, de riz et d’autres ingrédients locaux.

Comme la plupart des Cajuns étaient des fermiers peu fortunés, aucune partie utilisable de l’animal n’était gaspillée. À titre d’exemple, les cracklins, un goûter populaire, sont des morceaux de peau de porc frits. Le boudin est constitué d’un hachis des parties du porc qui restent après les meilleures coupes de viande, mélangé à du riz cuit. Il prend habituellement la forme d’un saucisson, mais on peut également le former en boulettes et le frire.

Les festivals cajuns : « Laissez les bons temps rouler », dit-on dans la culture locale, une traduction directe de l’expression anglaise « let the good times roll ». Presque tous les villages et les villes de la région organisent un festival annuel, soulignant une partie importante de l’économie locale. La majorité des festivals cajuns comportent un « fait dodo », ou une danse dans la rue, habituellement animée par un groupe musical local. Ces festivals peuvent réunir plus de cent mille spectateurs.

La musique cajun : Elle est le fruit d’une évolution de la musique des francophones catholiques du Canada. Le violon a accompagné ses premiers balbutiements, tandis que l’accordéon s’y est graduellement taillé une place importante. La musique cajun a été reconnue à l’échelle nationale avec la création du prix du meilleur album de musique cajun ou zydeco, aux Grammy Awards de 2007.

La réputation des Cajuns : On dit des Cajuns, ainsi que des autres résidents du territoire cajun, qu’ils démontrent une indéniable joie de vivre, car ils apprécient le dur labeur tout autant que les bons moments de détente.

Les Créoles de Louisiane : Descendants des colons français et espagnols, d’Afro-Américains et d’autochtones, qui peuplaient le territoire avant que la Louisiane ne devienne une possession américaine, en 1803. Contrairement à bien des groupes ethniques immigrants, les Créoles sont un groupe natif d’Amérique du Nord, issu de peuples indigènes.

La cuisine créole : Il s’agit d’un style de cuisine originaire de Louisiane, un mélange des cuisines française, espagnole, des Canaries, antillaise, méditerranéenne, du Sud des États-Unis, indienne et africaine...

Lafayette, Louisiane : On surnomme cette ville « le coeur de l’Acadiane », puisqu’elle se situe au centre des cultures cajun et créole.

Le Mardi gras se tient la veille du mercredi des Cendres et marque le début de l’Avent, une période de jeûne et de réflexion d’une durée de 40 jours précédant le dimanche de Pâques. À l’origine, on profitait due Mardi gras pour se gaver des aliments interdits durant l’Avent, tels que le gras, les oeufs et la viande.

L’une des activités traditionnelles du Mardi gras est le « Courir de Mardi gras », au cours de laquelle les gens pourchassent une poule dans le but de préparer un gombo communautaire.

En Acadiane rurale, les festivités du Mardi gras sont très différentes des festivités mieux connues de la Nouvelle-Orléans et d’autres régions métropolitaines. Parmi celles-ci, l’une des traditions consiste en le port du capuchon, un chapeau cérémonial de forme conique. Le « Courir », activité au cours de laquelle un groupe de personnes, habituellement à cheval, s’arrête aux différentes fermes et sollicite une contribution pour le gombo communautaire, représente une autre tradition propre aux festivités cajuns. Le fermier ou son épouse permet aux cavaliers de prendre une poule, s’ils peuvent l’attraper. Le groupe se donne alors en spectacle en essayant de capturer la poule laissée libre dans une aire ouverte. Si la poule est capturée, elle sera ajoutée à la marmite à la fin de la journée. Des chansons, des anecdotes et des saynètes s’ajoutent également aux activités.