Pour les géographes, la toponymie (science des noms géographiques) est souvent difficile à maîtriser car un endroit peut être appelé différemment si on s'adresse aux gens d'un côté ou l'autre de la frontière. Tel est le cas de la Mer du Japon. Dans la cartographie ancillaire, cette mer marginale profonde, située sur la façade occidentale du Pacifique nord était appelée sans distinction commune "East Sea," "Sea of Korea," "Sea of Japan" et "Oriental Sea". Puis, au XIXe et XXe siècle, c'est la Mer du Japon qui a prévalu sur toutes les cartes, la Corée n'étant pas représentée dans les grands débats des affaires internationales pour faire valoir son point de vue.

Ses eaux communiquent avec les mers Jaune et de Chine, au sud, par les détroits de Corée et de Tsushima, avec l'océan Pacifique, à l'est, par le détroit de Tsugaru, et, avec la mer d'Okhotsk, au nord, par les détroits de Soya et de Tartarie. Elle a une superficie de 1 008 000 km2, un volume d'environ 1 713 000 km3, pour une profondeur moyenne de 1 361 m.

La Corée garde encore de très mauvais souvenirs de l'occupation japonaise et cherche depuis 1990 à sensibiliser tous les intervenants pour faire enlever l'appellation "Mer du Japon" et la remplacer par le terme plus générique de "Mer de l'Est" (East Sea). Cette politique nationale a pour objectif d'effacer la trace de l'impérialisme japonais. Le National Geographic et World Atlas ont accédé à leur demande et, lorsqu'un territoire est sujet à controverse, les deux noms sont mentionnés: L'ancien prévaut encore en caractère gras avec, en dessous, la "Mer de l'Est" entre parenthèses... ou inversement selon les sources.