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Géographie
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Suivez Jacline...

En Uruguay
Montevideo, Punta del Este, La Paloma, Piriapolis

Suivez Jacline...

Le taxi de l'hôtel nous attendait à notre descente d'avion. Le chauffeur s'occupa de mes cinq valises et ses bras musclés réussirent, sans presque d'effort, à faire tenir le tout sur le toit de la voiture et ce, avec le sourire. J'appris plus tard, beaucoup plus tard, que les Uruguayens "sacrent" par en dedans. N.B. M. Botta, notre guide m'attendait patiemment, répondant aux questions des passagers. Nous étions sept à faire ce voyage et ignorions encore que nous allions vivre des vacances pleines d'imprévues et que nos plans en seraient perturbés.

En route ...

Nous avions quittés un mois de mars frileux mais à Montevideo, on ignorait l'hiver. Antonio conduisait avec nonchalance, une main sur le Klaxon et l'autre nous indiquant un boulevard, un monument, une résidence de millionnaire, etc. Malgré tant de savoir, je réussissais à peine à me garder attentive tant j'avais sommeil. Assise sur la banquette arrière, le siège avait le pouvoir, cependant, de me garder éveillée avec un ressort qui refusait d'être ignoré.

La mer s'étirait, paresseuse, en attendant la marée de quatre heures. Je regardais, ravie, car chez moi, j'avais quitté un ciel gris où flottait encore quelques flocons de neige.

L'auto stoppa devant l'hôtel mais j'avais eu le temps d'apprendre que l'Uruguay est un pays urbain et que Montevideo, sa capitale, attire plus de 44,5% des habitants, un pourcentage élevé que n'atteint aucune autre capitale au monde. Je savais aussi que le pays avait été découvert par Diaz de Solis, un marin espagnol, en 1516.

L'hôtel Carrasco
Tel un château sorti d'un beau conte, l'hôtel Carrasco se dresse sur l'esplanade. Nous entrâmes dans un hall splendide et impressionnant. D'immenses colonnes soutenaient un plafond aux volutes dorées. Un lustre énorme diffusait des lumières multicolores sur le tapis moelleux. Ici et là, d'énormes fauteuils de cuir fauve entouraient une table ronde aux pattes de bois sculptées. Aux fenêtres, un vent léger agitait les rideaux de soie retenus aux tentures de velours or par des embrasses de fils indiens. Et partout des fleurs! Pour terminer ce luxueux décor, deux escaliers construits en forme de demi-lune se rejoignaient au premier niveau d'où la vue offrait un spectacle d'une architecture où l'ancien et le présent faisaient bon ménage. Une pause s'imposait afin d'en apprécier la beauté avant de prendre le long couloir qui conduisait aux chambres et aux appartements. Chaque porte ouverte faisait pousser un cri d'admiration.

Le gérant vint nous souhaiter la bienvenue et nous appris que nous étions les seuls occupants.

À mon réveil, je me trouvai désorientée. Il faisait jour et découvris avec étonnement que j'avais dormi sans interruption. Je m'étirai et ma mémoire me revint aussitôt ... j'étais en vacances! Le murmure de la mer me parvint, accompagné des premiers piaillements d'oiseaux. L'aube pointait, l'heure propice, l'heure de paix. Je pouvais descendre à la plage et assister au lever du soleil avant le petit déjeuner. La mer scintillait, immense, aux vagues veloutées. Je courus sur le sable jusqu'à ce que, épuisée, je vins m'asseoir sur une roche. Perdue dans mes pensées, je n'entendis pas immédiatement une voix surgir de nulle part: Que faites-vous debout si tôt? C'était M. Botta qui revenait de sa marche matinale. Je l'invitai à partager mon banc. Né en Uruguay, il me parla avec fierté de son pays et jamais leçon de géographie me parut si passionnante et professeur si attirant. Hélas, le soleil était haut et l'heure du déjeuner mit fin à mon cours privé.

En soirée, je retournai sur la plage où quelques cris de mouettes attardées dominaient les voix des marcheurs. La mer était étale, à peine striée par les rayons de la lune et je suivais un nuage paresseux. La tranquillité de cette soirée était propice à la rêverie et je songeais à cette île que je ne voyais plus mais que j'avais cru deviner, au loin, presqu'à la ligne d'horizon dans l'après-midi.

- À quoi rêvez-vous?

Je sursautai mais ne fus pas longue à reconnaître le parfum du "Rhum-Maple", son tabac préféré. Tout en s'excusant, il éteignit sa pipe. Allez, Jacline, dites-moi?

- Si je pouvais, j'aurais un petit bateau et je mettrais le cap sur l'île, c'est moi qui en serait capitaine comme autrefois sur le yacht de mon père. J'y lancerais les amarres et j'y ferais un pique-nique. Hélas, mon projet a une tendance certaine de tomber à l'eau!

Avec un soupir, je fermai le livre qui était resté sur mes genoux et lui souhaitai bonne nuit. Il ralluma sa pipe et je le vis se perdre en pensée dans les ronds de fumée. J'ignorais alors qu'il échafaudait un plan qui allait m'apporter une grande joie.

Deux jours passèrent puis, un matin, à notre grande surprise, Antonio nous conduisit à la marina, direction "mon île". Le cњur battant, mais avec l'expérience acquise, je pilotai le petit bateau sous l'њil attentif du capitaine, complice de M. Botta. L'île de Flores s'étendait devant nous, les vagues heurtant ses rochers. Le bateau se cabra un peu et Jorge vint à mon secours ... au grand soulagement de mes compagnons. Il stoppa le moteur en approchant de la jetée délabrée. Il y avait des phoques partout et leurs cris mêlés aux jappements d'un chien attirèrent le gardien du fort, peu habitué à recevoir de la visite. Heureusement, il reconnut le capitaine et nous aida à descendre. Quittant son air bourru, il nous invita à prendre une tasse de Vinho Tinto (vin rouge) et à monter les 82 marches de la tour du phare pour y contempler Montevideo dans toute sa complicité.

L'île avait servi de lieu d'arrêt à ces étrangers venus d'au-delà des mers - un refuge où presque tous moururent. Que d'espoirs anéantis! Que de souffrances. Je délaissai le groupe afin d'explorer l'île à ma manière. Je poussai la grille de fer dont les gonds grincèrent comme une plainte. Les murs de pierres de cette prison étaient couvert de lierres et de roses sauvages. Un énorme cactus bloquait le sentier qui conduisait à l'infirmerie qui, maintenant, tombait en ruines. Une planche usée pendait lamentablement gardant encore deux initiales que le temps n'avait pas effacées. Des pierres, partout des pierres et soudain, une vieille légende vint chasser ma tristesse.

Après avoir créé la Terre et les continents, Dieu s'aperçut qu'il lui restait une poignée de cailloux dans la main. Il les jeta dans la mer par-dessus son épaule et chacun d'eux devint une île. Je souris à ma légende retrouvée. Le chien du gardien m'avait suivi et me ramena sous le seul arbre de l'île sous lequel nous devions, comme je l'avais rêvé, pique-niquer.

L'homme propose mais ... une vacance imprévue
Je fus éveillée par des coups répétés à ma porte, On frappait avec insistance. Dans un demi-sommeil, j'allai ouvrir. Un employé de l'hôtel m'avisait que mon appartement avait été réquisitionné et que j'avais 30 minutes pour préparer une seule valise et vider tiroirs et penderies. J'étais encore sous le choc lorsqu'apparurent mes compagnons de voyage qui, avertis plus tôt et ayant déjà pliés bagages, s'offraient à m'aider. Je n'y comprenais rien. J'enfilai un jean et un t-shirt et, telle une zombie, je me mis à l'њuvre. Hélàs, plus je voulais faire vite, plus l'opération ralentissait. Une femme de ménage vint à mon secours, brusque mais dévouée. J'appris que nous devions nous absenter pour une semaine - raison d'état - afin de céder nos places à des hommes importants réunis en congrès sous le sceau du secret. Les minutes passaient. Le tiroirs claquaient et moi j'enrageais. Je vis Geta, la bonne, partir avec mes vêtements accrochés pêle-mêle à une patère branlante, mes souliers et sacs fourrés dans une boîte de carton et mes quatre valises traînées par un garçon d'étage insouciant et blasé. Trop, c'est trop!

J'allais sortir, la rage au cњur avec ma seule valise remplie à craquer lorsque je réalisai que j'avais oublié de faire l'inventaire de ma salle de bain. En vitesse, je mis le nécessaire dans un sac et réalisai soudain que sur une tablette deux bouteilles de rafraîchisseur d'air allaient me rendre le sourire. Je lus l'étiquette: odeur de muguet très concentré - utiliser 3 gouttes pour un parfum longue durée. Idem pour la bouteille de jasmin. Trois gouttes! me dis-je. Pourquoi pas la bouteille! Rapidement, je passai de l'idée à l'action et vidai le jasmin sur le matelas du lit à baldaquin et le muguet sur le meilleur fauteuil du salon. La vengeance fut douce à mon cњur. D'un pas alerte, ma bonne humeur revenue, je descendais l'escalier lorsque je croisai un gros bonhomme suivi de son secrétaire, sans doute. Il me heurta sans s'excuser, je perdis presque l'équilibre et m'accrochai à la rampe. Je suivi des yeux ce mal élevé prendre le corridor, entendis une porte claquer et deux hommes éternuer. Je repris l'escalier. J'étais vengée. Alléluia!

Mes compagnons s'étaient déjà engouffrés dans la minivan alors que les dignitaires arrivaient devant l'hôtel. J'eus le temps de remarquer quelques visages qui apparaissent régulièrement sur les écrans de CNN aux nouvelles internationales. N'empêche! On m'avait chassé de ma chambre sans aucune goutte de diplomatie et, si on a ici peut-être écrit une page d'histoire ... ce n'est certainement pas sur la table de mon salon!

L'Aventure ...

Encore sous le choc et la surprise, sans rouspéter, nous avions pris nos places dans la minivan d'Antonio, laissant derrière nous l'hôtel entourée de soldats en uniforme. Un voile sombre était tombé sur notre enthousiasme habituel. Pourquoi! Bien tassé dans son siège, Antonio parla le premier et suggéra d'arrêter chez lui afin de prendre sa valise car son réveil avait été aussi brusque que le nôtre.

Lorsque Marina, son épouse, vint à la voiture nous inviter à déjeuner, tout fut transformé. La maison sentait bon le pain rôti, le jambon et le café frais. Pendant que mon mari se fait beau, dit-elle avec fierté, faites comme chez vous tout en plaçant au centre de la table une carafe de vin rouge, signe d'hospitalité. M. Botta, tout en tartinant une tranche de pain maison de confiture de roses, profita de notre bonne humeur pour nous assurer que le voyage serait superbe. De la pointe de son couteau, il nous indiqua sur une carte routière l'itinéraire des prochains jours en remontant jusqu'à la frontière du Brésil en longeant la mer. Était-ce le vin d'Antonio ou le café de Marina mais nous applaudirent aveuglément à cette aventure comme des enfants faisant l'école buissonnière.

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Nous roulions depuis quelque temps, sans vitesse afin de contempler Montevideo. Nous nous arrêtâmes, le temps de prendre une photo de l'ancienne porte de la ville, la Puerta de la cuidadela et la fontaine des Anges.

Arrivés au Mercado del Puerto fondé en 1886, la grande horloge marquait 3H05. Quel atmosphère! On y trouve des étals de bouchers, des vendeurs de paniers d'osier, des odeurs nouvelles mêlées d'herbes et de bњuf rôti, des cris de volaille ignorant leur destin, bref on y trouve de tout mais surtout un pub mais celui-là est spécial. Entre les tables déambulaient un soi-disant médecin vêtu d'un sarrau presque blanc, d'un stéthoscope passé autour du cou qui, pour quelques pesos, prenait les battements de votre cњur. D'un air grave, il comptait vos pulsations puis, avec un visage rassurant, écrivait sur une feuille de papier le diagnostic: Mangez bien, buvez bien et soyez amoureux. Comme reçu pour sa consultation, il vous tendait le menu et la liste des vins. Nous digérâmes la note avec un Moscato Spumante Dulca. Le soleil se couchait sur la mer lorsque nous atteignirent Punta del Este.

Punta del Este

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Charmante et insistante, cette ville pénètre dans l'Océan Atlantique comme une main parée de joyaux d'architecture, une architecture intelligente en harmonie avec la nature avec ses jardins fleuris et ses bois ombragés. La plage sauvage me fit pousser un soupir d'admiration. La vie non conformiste de cette "Perle du Sud" fait que le temps s'arrête et que l'heure n'existe plus.

Dans un ravissant hôtel, calme, au chic discret, je m'installai pour deux jours dans la suite Real et me sentis comme une châtelaine en sabots car toute ma garde-robe se trouvait dans mon unique valise. Si ce n'eut été la beauté de l'endroit, j'aurais piqué une crise de nerfs. Je rejoignis le groupe au Salon de Te.

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Le lendemain, la visite à la Casa Pueblo, construite d'après la folie imaginaire de Vilaros, ne laisse personne indifférent. Ici les cauchemars sont assurés, croyez-moi. Viloros! Était-ce un fou? peut-être ... mais un artiste à n'en pas douter.

Antonio a garé la minivan face à la mer afin de nous ménager une surprise de taille. J'eus un sursaut en voyant un fantôme de crépis blanc m'observer au-dessus d'un cactus géant. M. Botta rassura tout le monde en se moquant de nous et nous partîmes en riant faire le tour du propriétaire.

Toutes les pièces sont des fantômes grotesques qui sortent ou apparaissent de la casa principale. Pas de fenêtre. On voit le ciel ou la mer par les yeux des fantômes, on circule dans leur corps froid et blanc; on a la chair de poule malgré la chaleur et on se demande comment on a pu y habiter, y dormir. Je crois que j'aurais refusé l'invitation de ce cher monsieur. J'imagine l'invitation:

Chère Jacline, venez ce week-end.
Vous logerez dans le fantôme 3
Tenue: robe blanche de rigueur.

Ma réponse:
Désolée, cher Carlos
Un petit accident
Mes os me font souffrir!

Quelle époque!

Punta del Diablo

Il pleuvait ce jour-là rendant les petites maisons grises. Nous nous arrêtâmes sur le bord de la route afin d'acheter du pain, du fromage et des fruits. Le goûter se prit à la bonne franquette dans la voiture au bruit du tonnerre et du crépitement de la pluie sur le toit. Des vagues venaient mourir sur la grève et quelques mouettes regagnaient leur nid. Pour nous, les histoires salées d'Antonio nous faisaient oublier l'orage, le pain trop sec et le fromage rance. Après tout, les vacances, c'est le vacances!

Je pris un mouchoir et essuyai la vitre embuée. La mer s'était calmée. Comme ce devait être beau au soleil. Je rapportai de cette journée un souvenir de paix indéfinissable et un collier fait de coquillages que je porte à mon cou sans y laisser deviner son secret.

La Paloma
La plage suivait notre route. Autrefois, les Indiens décrivaient cette eau bleue "le fleuve des oiseaux". Nous arrivions, sans nous presser, au cinquième port de pêche important au monde d'après le Bureau international de Paris. Paloma est fière de ses parcs nationaux créés autour des forteresses coloniales, témoins silencieux de la lutte pour l'indépendance où se retrouvent la faune et la flore du monde entier et un éventail des espèces autochtones. Suivant le programme de la journée, nous allions rendre visite à Martha Nieves.

Son atelier, sans prétention, était à l'image de l'artiste: chaleureux et accueillant. Sur une table, dans une corbeille d'osier, quelques programmes de son plus récent vernissage si trouvaient encore. Penchée sur une toile représentant une fillette vêtue d'une robe à cerceau tenant un jouet dans ses mains, j'admirais la douceur de ce portrait. L'artiste s'était arrêtée de peindre et me fit le grand plaisir d'apposer sa signature sur un programme. Je fais une pause, dit-elle et, le plus simplement du monde, m'offrit un café. Je lui fis part de ma passion, les voyages. Elle m'écouta lui raconter l'Afrique et surtout ma rencontre avec Vanderhessen, ce peintre de brousse dont le studio voisine avec les animaux de la jungle. Pour éviter l'orage, nous avions prolongé notre visite. Le soleil entrait maintenant dans l'atelier et une araignée se remettait tranquillement à tisser sa toile. Martha Nieves en m'embrassant me souhaita Bon Voyage!

Piriapolis

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Lorsque l'on évoque Périapolis, on pense à son animation incessante, son bord de mer, sa vie nocturne. On découvre sa beauté, même par temps sombre. Il bruinait sur la ville lorsque j'ouvris les persiennes de ma chambre. J'étais déçue car le programme de la journée allait sûrement être modifiée.
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Antonio mit du pep dans nos souliers encore une fois et M. Botta nous réservait une matinée fort plaisante malgré la température maussade. Le vent soufflait lorsque courageusement, je montai à bord du téléphérique. Heureusement, j'avais choisi un siège qui me semblait plein de garanties. Assise aux côtés d'une dame énorme je me sentais rassurée. Elle me jeta un coup d'њil rapide, passa, sans me demander la permission son bras autour de mon épaule. Je vous tiens, dit-elle. Je fus certaine, à ce moment précis, que même une bourrasque ne m'arracherait pas de mon siège.

Quel spectacle! Une petite chapelle sortant des nuages attendait les pèlerins; reconnaissante, sans doute, je me surpris à allumer un cierge, rendant ainsi grâce au Dieu du Ciel d'avoir encore les pieds sur terre. Eole fut bon pour moi à la descente.

M. Botta avait déniché un restaurant charmant, le Al Puertito don Anselmo dont l'affiche était tenue par une statue de pierres grises. Seule une fleur rose d'hibiscus mettait de la couleur car l'orage éclatait à nouveau. Qu'importe. Les vacances, c'est les vacances! À table, nous étirions le temps avec un Castel Pujol, un vin fin sans prétention mais qui rendait notre fin de voyage moins triste. Demain on retournait à Montevideo. Qu'allions-nous découvrir au retour?

Nous entrâmes dans le hall de l'hôtel Carrasco comme nous l'avions fait le premier jour mais quelque chose était changé! L'hôtel avait perdu de son attirance et nous n'étions plus les mêmes touristes. Des inconnus, presque des étrangers, nous étions devenus des amis solidaires; ces jours avaient créé des liens. Nous déposâmes nos valises en attendant nos clés. Chacun reçut la sienne, sauf moi. Un rire général éclata. Nous venions de comprendre que le gros bonhomme moustachu avait dû être changé de chambre. Le muguet et le jasmin avaient rempli leur rôle et devaient être encore tenaces. On m'attribua la suite nuptiale sans explication. Je retrouvai mes vêtements bien rangés et des fleurs sur la table du salon. Fin de l'histoire ...

Je vécus seule dans cette suite magnifique tel un châtiment! Il n'y a pas de justice!

 
 
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