Passé l'excellent restaurant Fornas do Guincho, le paysage commence à changer peu à peu. L'imposant phare "Farol da Guia", sentinelle de la falaise se détache alors que dans la baie, sur d'immenses roches plates grandes comme les fondations d'un building, les pêcheurs jettent leur ligne.

La végétation se transforme. Les dunes apparaissent et, si le vent souffle vers la mer, la route se tapisse de grandes coulées de sable pâle. C'est le bord de mer sauvage pour ceux qui recherchent les grands embruns salins, les criques désertes et la quiétude.

Quelques restaurants sur front de mer ont élu domicile sur des promontoires offrant, de leurs terrasses, une vue vertigineuse sur la mer en contrebas. Ici, l'air purifié par les pinèdes se mélange à la fraîcheur de la brise maritime, contraste frappant entre le vert dense des sapins et le bleu intense de l'Atlantique, le blanc des pâquerettes qui éclate entre les pierres brunes.

Déjà considéré comme la capitale européenne pour les amateurs de planche à voile, Guincho mérite une halte.

Vous découvrirez après une belle plage une forteresse un peu rébarbative ayant troquée ses sentinelles contre des drapeaux. Entrez, vous y serez séduit. Tout en conservant ses murs de pierre, ses petits escaliers menant au tour de garde, on en a fait un petit bijou d'hôtel. Rare, au Portugal, on a embauché un chef français et plus précisément d'Alsace qui a établi un menu à faire saliver. Par contre, je ne peux en dire davantage puisque je n'ai fait qu'y passer, les nouveaux propriétaires étant en train de mettre la touche finale aux rénovations mais je compte bien y revenir pour vous le raconter.