Entrer au Savoy c'est, d'un coup de baguette magique, se retrouver au siècle dernier avec meubles d'époque, démesure des hauteurs, peintures de maîtres tapissant les murs, etc.

Tout est typiquement anglais: élégance confortable, service feutré, coin lecture, fumoir, l'heure du thé ...

Les jardins sont magnifiques et, entre les arbres ou les massifs, vous trouverez des tennis, des jeux de pétanque, de criquet, un mini-golf et, enlignés comme des cages, des terrains privés de pratique de golf. Par contre, et c'est sans doute une déformation professionnelle, ce qui m'a le plus fasciné c'est le jeu d'échecs dont chaque pièce a près d'un mètre de haut dans le jardin aux épices du chef. De chaque côté, un banc en fer forgé permet de se reposer pendant que l'autre joueur déplace son pion.

Dans ce décor d'acajou et de velours bleu nuit se trouve la salle à manger. Confortablement assise dans un grand fauteuil à accoudoirs, mon regard errait sur la décoration et j'étais fascinée par ces oiseaux empaillés, ces volières et, au moment du café, ma curiosité l'emporta et je fis le tour. Chaque oiseau était une oeuvre d'art en sucre, d'un tel réalisme que j'en étudiai chaque pièce. Je sus ainsi que chaque année, lors d'une procession à Funchal, le Savoy présentait une sculpture en sucre qui faisait partie du défilé et c'est ainsi que d'année en année se composait la collection.