Avant de pénétrer dans le centre de la ville qui fut la capitale de la Renaissance, il convient d'en admirer du haut du piazzale Michelangelo, une vue d'ensemble où l'on distinguera les principaux monuments, entre autres la coupole de Santa Maria del Fiore.

On fera un crochet à San Miniato: les calmes géométries polychromes de la façade annoncent déjà la Renaissance. Puis on descend au Fort Belvedere qui donne sur le Jardin de Boboli et, par la Piatola: la Cathédrale, le bûcher. C'est ici que l'on joue encore les parties de football en costumes historiques qui évoquent les jeux de la Florence de jadis.

Dominée par la haute tour du Palais de la Seigneurie, la Loggia de la Seigneurie abrite le Persée, chef d'œuvre de Benvenuto Cellini. Avec ses cours de diverses époques, la décoration fastueuse des salles, les œuvres d'art qui s'y sont accumulées au cours des siècles, le Palais nous renvoie les échos de la vie et de l'histoire d'une ville qui fut l'un des berceaux de civilisation les plus fertiles du monde. Auprès, au Palais des offices, la célèbre Galerie d'art.

On achèvera cette première journée florentine en allant voir le Ponte Vecchio, le quartier moyenâgeux de Borgo Santi Apostoli, l'église Santa Trinita avec la belle " Adoration des bergers " du Ghirlandajo et les Palais Davauzati, des Capitaines du parti guelfe Corsini, sur le plus beau des quais de Pirno, avec une galerie d'oeuvres importantes, le Palais Rucellai et le splendide Palais Strozzi.

La seconde journée peut commencer par la visite du Musée d'Archéologie, en face du bel Hôpital des Innocents de Brunelleschi dont le réfectoire est orné d'une épiphanie de Ghirlandajo. Le Musée contient de célèbres sculptures étrusques et grecques: le Sarcophage de Larthia Seianti, orné d'une belle figure de femme qui se pare pour le voyage d'outre-tombe, et la fabuleuse Chimère de bronze, du Ve s. av. J.-C. Quelques mètres qui veulent dire un saut de vingt siècles nous amènent au Couvent de San Marco où Frà Angelico peignit à la fresque l'un des cycles de peinture les plus prodigieux de tous les temps.

Près de là, au Cénacle de Santa Apollonia, on peut admirer la rude et vigoureuse Cène d'Andrea del Castagno. Un peu plus loin, à la Galerie de l'Académie, nous attendent les statues de Michel-Ange, entre autre le David et les ébauches tourmentées des Prisons, et les Tombeaux des Médicis dans la Sacristie nouvelle de San Lorenzo. Au Palais Medici Riccardi on fera halte devant la fresque du Cortège des Rois Mages que Benozzo Gozzoli peignit dans la Chapelle.

Par la via del Giglio, on va à l'église Santa Maria Novella, ornée de nombreuses œuvres d'art, entre autres la Crucifixion giottesque, le Jugement dernier de l'orcagna, la Trinité de Masaccio, les fresques de Paolo Uccello dans le Cloître Vert et les scènes religieuses peintes à la fresque par Ghirlandajo dans l'abside. Au delà de l'Arno, la Chapelle Brancacci (dans l'église del Carmine), ornée de fresques de Masaccio est l'une des pierres miliaires de la peinture italienne car elle fût le signal de la géniale explosion de la Renaissance et de la libération de l'art pictural. Par la Via Santa Monica et la via Sant'Agostino on arrivera aux deux chefs d'œuvre du Brunelleschi Santo Spirito et le Palais Pitti. Le Musée Stibbert, le Musée Bardirli et le Musée Horne contenant d'importantes collections artistiques léguées à la ville pair des particuliers sont à visiter.

La visite de Florence s'achèvera à l'église Santa Croce, Panthéon du génie italien où sont ensevelis Michel-Ange, Machiavel, Galilée, Alfieri, Foscolo, ornée de nombreuses œuvres d'art, entre autres de fresques de Giotto et de sculptures de Donatello, l'église s'élève auprès de la Chapelle des Pazzi, joyau du Brunelleschi. Dans la via Ghibelllina, après la Maison de Michel-Ange, Buonroti, le Musée National (Bargello) contient une exceptionnelle collection de sculptures de Michel-Ange, Donateflo, Verrocchio, Ghiberi.