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L’histoire de Berthier-sur-Mer commence avec la concession au célèbre intermédiaire et interprète " Nicolas Marsolet de St-Aignan ", le 28 mars 1637, d’une bande de terre d’un quart de lieue de largeur sur une lieue et demie de profondeur avec façade sur l’Anse de Bellechasse. Cette partie de la paroisse demeure encore connue de nos jours, sous l’appellation de " Mikami " transmise par la tradition orale qui mentionne aussi un " sentier des Indiens " reliant le fleuve St-Laurent à la Rivière-du-Sud.

Capitale de la voile, à proximité de Montmagny, et à moins de 30 minutes à l'est des ponts de Québec, Berthier-sur-mer est la principale voie d'accès à la mystérieuse Grosse-Île. Les départs sont assurés par le transporteur Croisières Lachance qui offre aux visiteurs des départs réguliers tous les jours de la mi-mai à la mi-octobre. Comme les Lachance sont capitaines de père en fils depuis trois générations, ils connaissent fort bien l'histoire de l'archipel dont ils sont originaires.

J'avais réservé mon passage pour le lendemain aussi, j'allai poser mes valises à l'Auberge et jardin de Mikami, une maison juchée sur le haut d’une falaise, toute en pierres rouges, arborant un immense jardin de fleurs avec étang et canards. Anna et Camilien Pelletier sont les propriétaires de cette maison chaleureuse où on a l'impression d'arriver chez mon oncle et ma tante. Ma chambre est préparée comme pour recevoir de la visite avec une profusion de bibelots, de serviettes brodées... elle donne sur une galerie aménagée avec 2 berceuses, des pantoufles tricotées main et une couverture jetée sur le dossier pour regarder le fleuve au loin dans la fraîcheur de la nuit tombante, là où se déferlent les plus grosses marées. Je rencontrai M. Pelletier dans son jardin. On était à la fin de l'été. Les raisins étaient encore en grappe, et les fleurs dans un débordement de couleurs. À mon retour, dans le coin dînette de la chambre, Madame Pelletier avait eu le temps de déposer un plat de sucre à la crème. Au déjeuner, les mêmes petites attentions et une générosité extrême nous attendaient encore : napperons de dentelles, vaisselle raffinée et un choix surprenant au menu, si tôt en matinée. Essayez donc mon panier d'épinards, me dit Anna. Une belle tranche de volaille, des épinards cuits avec un petit oignon et du fromage. C'est une recette qui court le long du fleuve. Le déjeuner se passait dans la verrière entourée d'un panorama dévoilant 100 km de montagnes. Il y avait tellement de chaleur humaine que, malgré le temps frisquet, je n'ai pas eu, pendant tout mon séjour, besoin de mettre un chandail! Je quittai ce havre de bonté avec quelques boutures d'échinacées et un autre plat de sucre à la crème, histoire de reprendre des forces sur l'Île de la quarantaine.

Nous avons pris notre repas du soir au Motel-Restaurant de La Plage qui offre une vue panoramique sur le Mont Sainte-Anne. Situé sur une plage de sable de 1 km, vous pourrez admirer les magnifiques couchers de soleil, déguster une grillade, une assiette de fruits de mer ou un pain doré fourré de petits fruits des champs que nous proposent les propriétaires, Jacynthe Poulin et Jean Rousseau.