La Casamance, enclavée entre la Gambie et la Guinée-Bissau est une région marquée par le fleuve (du même nom) long de 300 km et son ethnie principale: les Diola.

Lorsque l'on navigue sur les marigots de ce vaste réseau fluvial, les rives se présentent sous des aspects variés. Ce qui domine, c'est une impression de calme.

C'est le pays des grands acacias s'élargissant vers le ciel, des fromagers aux longues racines dans lesquelles on taille les pirogues.

Les cocotiers - dont certains atteignent 25 m - produisent des noix que l'on consomme pour la chair et le lait. On en fait également du beurre et de l'huile de cophrah. Avec les fibres, appelées cariopse, on fabrique brosses et balais.

Quant aux kolatiers, ils sont cultivés en abandance et la noix est très recherchée surtout pour son effet tonique et, dit-on, aphrodisiaque. Le fruit pilé sert de frotte-dent.

Les habitants sont des paysans sédentaires, des pêcheurs attachés à leurs traditions. Les danses rituelles et les marionnettes des Diolas sont particulièrement envoûtantes.

Ziguinchor, capitale de la Casamanche compte une population de plus de 80 000 habitants. Ce port fluvial fondйe en 1645 par des marins et commerзants portugais est йgalement le point de dйpart de circuits touristiques. Sa forêt tropicale lui donne des couleurs magnifiques. Ses maisons coloniales donnent le goût de s'y attarder. Son village artisanal donne, lui, le goût de tout acheter. C’est а partir de Ziguinchor que les villes deviennent belles et originales. Le plan, l’agencement de ces villes africaines est souvent le mкme : un centre ville, qui porte encore l'empreinte d’un passй colonial, une mince ceinture de bвtiments rйcents, souvent des bureaux, et enfin une immense couronne constituйe de quartiers de cases en banco abritant chacun une communautй ethnique. A l’intйrieur de ces quartiers, s'il vous prend le goыt de sillonner les routes, celles-ci ne sont pas goudronnйes mais recouvertes de latйrite.