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Hébergement - Norfolk Hotel

Bienvenue au Kenya > Hébergement > orflok Hotel

Plus vieux que le London Ritz, plus jeune que le Savoy,
au Kenya, aucun hôtel n'est aussi riche d'histoire

Créer une tradition destinée à perdurer était le présent de Noël que le Major C.G.R. Ringer a offert au Kenya et à Nairobi (et exactement ce qu'ils voulaient) quand il a ouvert son petit hôtel Norfolk en 1904. À l'époque, et encore aujourd'hui, le Norfolk a été complètement et inéluctablement une partie intégrale de l'histoire du pays. On pourrait même insinuer, sans la crainte d'être corrigé, que s'il n'y avait pas eu d'hôtel Norfolk, il n'y aurait sans doute jamais eu de capitale. C'était au Norfolk que tous les nouveaux arrivants se rencontraient ; à l'époque, des hommes avec de l'argent, de l'ambition et la vision d'établir une colonie, puisque le Kenya, en tant que pays, existait seulement depuis le tournant du vingtième siècle.

Durant cette période, le Kenya était l'un des terrains de chasse les plus prometteurs au monde pour les chasseurs de gros gibier, une toute nouvelle destination-vacances pour les aventuriers, les riches de l'hémisphère nord voulant fuir le froid hivernal et ceux à la recherche d'un différent style de vie que celui de l'Ancien et du Nouveau Monde. Tout de même, la vie était ardue et spartiate pour les nouveaux arrivants. Malgré son climat chaud et ensoleillé durant la majeure partie de l'année, aucune place n'était cédée à ceux dont la santé était fragile. C'était un pays de déserts arides, de denses forêts vierges et de kilomètres de régions buissonneuses, où l'eau de toute sorte était difficile à trouver. C'était un pays de fièvres et de très peu de remèdes. L'armoire à pharmacie était transportée par les porteurs des voyageurs, comme tout autre raffinement qu'on croyait nécessaire. Et bien que les porteurs aient été assez faciles à trouver et à engager pour de longs safaris à travers le pays, leur comportement, pour ces inaccoutumés au mode de vie africain, était difficile à tolérer ou à comprendre.

Quand la construction de l'hôtel a pris fin en 1904, et pendant les nombreuses années qui ont suivies, si on demandait aux gens d'exprimer leurs premières impressions de Nairobi, ils répondaient invariablement « poussière ! ». En effet, la poussière rouge des plaines camoufflait tout. Les passagers qui arrivaient en train, débarquant à la station de Nairobi, étaient presque immédiatement recouverts d'une fine poussière... rouge comme la campagne de Masai qu'ils venaient tout juste de traverser, car malgré les casques, les bottes et les protège-dos, la poussière pénétrait inévitablement tout.

L'hôtel, avec ses chambres fraîches et ses baignoires à eau chaude et froide, était une civilisation parmi les buissons. Avec absolument rien devant sauf le marais de papyrus et ses grenouilles (et parfois des lions) et rien derrière sauf le terrain aride et ouvert, la clôture blanche entourant le périmètre de l'hôtel était synonyme de civilisation et confort pour ces premières arrivées. Les pousse-pousse, privés ou loués, ont charmé les clients du Norfolk à l'entrée.

Et 1909, en ce qui concerne le Norfolk, était encore une autre année épique. On aurait dit que chaque client était plus prestigieux que le précédent. Nairobi et la Colonie ont accueilli des visiteurs éminents comme M. et Mme Neville Chamberlain (Secrétaire d'État pour les Colonies) en 1902, le Duc et la Duchesse de Connaught ainsi que la Princesse Patricia en 1906. 1907 a été l'année de la visite du Très Honorable Winston Churchill en tant que Sous-Secrétaire d'État pour les Colonies. 1909 a été témoin de l'arrivée de Théodore Roosevelt, au moment de sa retraite comme 26e Président des États-Unis d'Amérique, après 25 ans de service. Et c'est de cette façon que le Norfolk a observé leurs allers et venues - aventureuses, excentriques - une clientèle aussi remarquable que n'importe quel hôtel serait fier d'héberger.

L'hôtel Norfolk a joué un rôle important pendant la première guerre mondiale puisqu'il agissait comme lieu de rencontre autant pour les militaires que les civils. Le Kenya est devenu une Colonie de la Couronne en 1920 et la roupie de l'Afrique de l'est a été établie. Le recensement de 1921 a démontré qu'à ce moment précis, il y avait 9651 européens au Kenya, dont 1300 étaient des propriétaires terriens. En mars 1922, devant la véranda de l'hôtel Norfolk où les clients dégustaient leurs boissons du midi, un tragique incident politique a eu lieu, « l'incident Harry Thuku ». Une foule outragée et indisciplinée d'environ six ou sept milles personnes, manifestant en faveur du prisonnier Harry Thuku, prit d'assaut le barrage de policiers adjacent à l'hôtel. 21 Africains, incluant quelques femmes et un adolescent ont été tués. La route qui mène au Norfolk a été rebaptisée « chemin Harry Thuku » quelques années après l'Indépendance pour commémorer cet événement.

Entre les années 1923 et 1930, le Norfolk a changé deux fois de propriétaire. C'était pendant les années de la grande dépression au Kenya quand, à raison de vouloir se procurer de l'argent plus rapidement, plusieurs optimistes ont rejoint la ruée vers l'or de Kakamega (1933) dans l'espoir de trouver de l'or et ainsi et de faire fortune instantanément. Le pays entier a connu des difficultés financières affreuses pendant ces années et les hôtels du nord au sud, d'est en ouest, les meilleurs et les pires, étaient mis sur le marché à des prix ridiculement bas. Pour une personne en particulier, la proposition du Norfolk était attrayante et valait plus qu'une chanson. En réalité, au preneur de risques en lui, cette offre était probablement irrésistible.

Abraham Block, qui est arrivé de l'Afrique du Sud en 1903 quand les terrains de la vallée de la Grande Rift allant de Naivasha à l'escarpement de Mau ont été proposés comme projet de colonie juive en Afrique, a découvert dès son arrivée que le Kenya était loin d'être le pays de Canaan. Avec très peu d'argent, il se lie d'amitié avec le Seigneur Delamere, et devient fermier et transporteur de bétail, s'impliquant dans toute sorte d'activités. En 1927, Abraham Block a échangé une parcelle de terrain sur ce qui était alors l'avenue Delamere (maintenant l'avenue Kenyatta) pour l'hôtel Norfolk, a délaissé sa boucherie et avec l'hôtel Norfolk comme pivot, a fondé la dynastie « Block Hotels ».

Pendant la deuxième guerre mondiale, l'argent coulait à flot. Le soutien du gouvernemental britannique aux dépenses militaires locales était généreux et les fermiers qui n'avaient pas profité des jours d'abondance pendant les années de décadence (l'absence de pluie, les sauterelles et les circonstances générales de la « nouvelle » colonie) ont donc constaté qu'il y avait un marché prêt pour presque tout ce qu'ils pourraient cultiver, surtout les choses comestibles. À nouveau, le Norfolk est devenu le lieu de rencontre des hommes et des femmes de combat provenant des quatre coins de la Terre.

Durant les dix premières années de propriété, tous les profits du Norfolk ont été concentrés à lui refaire une beauté et à élever le niveau de confort de l'établissement sans avoir à modifier ses caractéristiques essentielles. En octobre 1970, une des plus anciennes ailes du Norfolk a été démolie pour faire place à une aile de luxe à deux étages, laquelle compléta le quadrilatère du jardin fermé et privé derrière l'hôtel. En 1973, une autre « pièce de musée » a été ajoutée à la collection du Norfolk, complémentant le chariot à boeuf dans le jardin et le pousse-pousse, une exposition appelée « trio de moyens de transport » - l'un tiré par l'homme, l'autre tiré par l'animal et le dernier fonctionnant à moteur, tels qu'utilisés au Kenya depuis le tournant du siècle. Il s'agissait d'une Ford Roadster de modèle A, 24-3 hp, fabriqué en 1928 avec le numéro d'enregistrement B9414. En bonne état de conduite, cette ancienne voiture est encore aujourd'hui dans la cour centrale.

Alors que l'année 1980 tirait à sa fin, il semblait que le Norfolk avait tout en sa faveur. Parmi les clients hébergeant à l'hôtel juste avant Noël figurait un individu qui changea le cours de l'histoire du Norfolk. Le 23 décembre, voyageant sous le pseudonyme de Muradi Aksali avec un passeport maltais, on lui assigna la chambre 205, près du parc de stationnement. Il refusa cette chambre, insistant à être transféré à l'une des nouvelles chambres au-dessus de la salle à manger Eland Room, en avant de l'aile occidentale. L'atroce signification de cette simple demande n'était pas apparente jusqu'à ce qu'il soit trop tard. On détermina plus tard que cet individu avait également essayé de réserver une chambre aux établissements Manor Hotel et Nyali Beach Hotel, tous deux à Mombasa. Ce client s'enferma dans sa chambre, refusa tout service d'entretien ménager pendant son séjour et ne sortit même pas pour prendre un repas. Vers midi, le 31 décembre, Muradi Aksali quitta sa chambre située au premier étage de l'aile occidentale, se rua en bas du grand escalier recouvert de tapis, sortit en passant devant le comptoir de la réception et ne fut jamais revu. À 20 h 30, avec une lueur aveuglante et un fracas qui déchira la soirée, le Norfolk explosa. Les piétons furent violemment projetés sur le pavé, les voitures sur l'autoroute Uhuru furent catapultés dans les airs et une pluie de débris se répandit un peu partout. L'explosion fut entendu jusqu'à cinquante kilomètres de là. Le feu qui s'ensuivit ravagea la facade de l'hôtel et la totalité de l'aile occidentale disparut. Le terroriste fut identifié plus tard par la police et Interpol comme étant Quddura Mohammad Abd-el-Hamid, monté à bord du vol de 14 h30 de Kenya Airways à destination de Jeddah via Khartoum six heures avant que la bombe explosa. Les dégâts majeurs sonnèrent une ère de rénovation et d'agrandissement jusqu'en 1999 alors qu'il appartenait aux Lonrho Hotels de Kenya. C'est durant cette phase en pleine ébullition que je suis venue pour la première fois. Je voulais séjourner dans cet hôtel de légende, classé comme un des hôtels les plus romantiques du monde. C'est le point de départ pour aller flâner dans les marchés colorés de la capitale, partir en safari dans le parc national de Nairobi...

En 2004, l'hôtel Norfolk a célébré son 100e anniversaire pour devenir un des nombreux hôtels historiques compris dans la collection des Fairmont.

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Norfolk Hotel (Fairmont Hotels)
P.O. Box 58581 - 00200 Nairobi
Tél: 254 (0) 20 216940 / kenya.reservations@fairmont.com

Hébergement - Norfolk Hotel 1
Restaurants

On retrouve six restaurants dans l'hôtel, un pour répondre à chaque humeur et à chaque palais. Le fameux restaurant Ibis offre des plats gastronomiques. J'aimais sa terrasse ombragée. Le chef a bien voulu me donner une recette:

Crème de champignons

 
 
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